UN CONTEXTE PARTICULIER
TOUJOURS PLOMBÉS PAR LEUR PASSIF FINANCIER, LES DORDOGNOTS JOUERONT CETTE FINALE EN L’HONNEUR DE LEUR EMBLÉMATIQUE PRÉSIDENTE CLAUDETTE MOREAU, VICTIME D’UN ACCIDENT VASCULAIRE-CÉRÉBRAL IL Y A QUELQUES SEMAINES.
Au-delà du fait qu’aucun des deux finalistes n’accèdera à la Fédérale 2, cette finale fait le bonheur des amateurs d’anecdotes et de symboles. Le coach du CAP, Thierry Labrousse était de l’équipe périgourdine championne de France du Groupe B en 93 à… Tours contre Dijon où figurait Sébastien Roger, l’actuel coach du CAP. Facétie du destin, 24 ans plus tard, cette finale contre Tours sera le dernier match de Labrousse au sein du CAP. En vérité il n’est pas conservé et dans son esprit plusieurs sentiments se mêlent : « Une fois qu’on nous a refusé la montée acquise je n’avais plus rien à vendre aux joueurs. Dans ma tête le sujet était presque réglé mais ce qui pose problème c’est le manque de respect. Je suis Périgourdin. »
NE PAS SE LAMENTER
Que les supporters du club soient rassurés, la finale est bien préparée par le staff. Sur un titre leur sortie ne serait que plus belle. Et il constituerait une formidable récompense pour la présidente méritante Claudette Moreau qui souffre d’un grave AVC survenu avant les phases finales. Grâce à son combat le club a survécu à une mort annoncée et cette malheureuse séquence s’ajoute à un contexte particulier. « L’approche de la finale est plus compliquée à gérer, admet Thierry Labrousse. Ça passe beaucoup par la discussion et le dialogue mais dans la difficulté on est bons. Mon ressort est d’emmener les mecs pour jouer une finale et la gagner. Depuis que nous n’avons plus de présidente on s’auto gère. Ce week-end nous souhaitons partir la veille et on se finance nous même. Le groupe de joueurs est extraordinaire, c’est beau. L’aventure est devenue magnifique et les joueurs ont envie de se faire le truc pour remercier Claudette Moreau de son sacrifice. » Dimanche, le capitaine Damien Constanzo et ses coéquipiers ne manqueront pas de sources de motivation. Ils devront faire abstraction de l’absence des deuxième ligne Pace et Meskhoradze. Thierry Labrousse et son staff ne sont pas du genre à se lamenter : « On ne doit plus parler de négatif. Les aléas doivent nous rendre plus forts et solidaires et ce groupe a une grosse envie. Nous nous appuyons sur notre rideau défensif et la grosse volonté des garçons. On se focalise sur notre potentiel. C’est une finale, ça passe vite, il ne faut rien avoir à regretter. » Les Périgourdins qui n’ont perdu qu’un seul match cette saison n’ignorent rien de la qualité de l’adversaire tourangeau, mais endurcis par les épreuves qu’ils ont eu à traverser, notamment la plus récente avec le refus de leur accession en Fédérale 2, ils veulent croire très fort à un épilogue heureux. À la veille d’un profond changement au sein du CAP.