«Pas le droit à l’erreur»
À QUELQUES JOURS DE CE RENDEZ-VOUS MAJEUR, LA POLYVALENTE TRICOLORE ÉVOQUE LES FUTURES ADVERSAIRES DES BLEUES.
Quels enseignements vous ont apporté le tournoi de Malemort ?
Sur le plan collectif, l’équipe a réalisé un bon Tournoi, avec un excellent état d’esprit. Cette compétition nous a parfaitement lancés vers Clermont. Je n’y ai pas participé en raison de la rotation, mais je crois que l’équipe y a gagné encore en confiance car malgré les nombreuses blessures, les filles ont été capables de se mobiliser jusqu’à la dernière minute et ont produit de très belles choses.
Cette saison post-Jeux Olympiques a été difficile à gérer ?
Oui, c’est une saison délicate. Il est toujours difficile de se remobiliser après une échéance sur laquelle on a travaillé pendant quatre ans. Ce fut difficile à s’y remettre. L’année était dense aussi, les objectifs du XV et du VII se mélangeaient : il fallait aller chercher un résultat à la Coupe du monde à XV, et une qualification pour le Mondial à VII… Bref, l’année a été chargée !
Le rendez-vous de Clermont sera pourtant supérieur à celui de Malemort en termes d’intensité…
Tout à fait. Il ne faut pas se mentir : le rythme n’a rien à voir avec celui de la Coupe d’Europe, d’autant que nous avons une poule très relevée.
Parlez-nous de vos adversaires justement…
Nous commençons la compétition par l’Espagne, une équipe que nous connaissons très bien car nous les affrontons depuis plusieurs années. Elles se sont un renouvelé, avec l’arrivée de quelques joueuses. Elles nous font souvent beaucoup courir ! il faudra prendre le match par le bon bout. Ensuite, nous affronterons les Fidjiennes, qui font une excellente saison. Elles ont pris une nouvelle dimension cette saison et hormis leur échec à Langford, elles se sont montrées très performantes sur les autres Tournois. Elles sont dangereuses. Nous terminerons enfin par les Australiennes, qui ne sont rien moins que les championnes olympiques. Elles possèdent des joueuses qui sont toujours capables de franchir et de marquer. Nous les avons jamais vaincues encore.
Vous comptez toujours dix points d’avance sur les Anglaises, qui seront vos concurrentes à distance dans ce Tournoi. Peut-on dire que vous avez toujours votre destin entre les mains ?
Absolument. Notre quatrième place à Langford nous a placés dans de bonnes conditions pour aller la chercher. Cela dit, nous n’avons pas le droit à l’erreur. L’Angleterre amène une équipe très jeune qui peut réserver quelques surprises, et encore une fois, nous avons hérité d’une poule difficile. Au vu de sa qualité, nous allons tout faire pour sortir en Cup.