TRANSITION EN DOUCEUR
LES VAURÉENS VIENNENT DE RÉUSSIR LA SAISON LA PLUS ABOUTIE DE LEUR HISTOIRE RÉCENTE. VOILÀ QUI LEUR OUVRE DE BELLES PERSPECTIVES ALORS QU’ILS DEVRONT GÉRER LE DÉPART DE LEUR EMBLÉMATIQUE PRÉSIDENT, ALEXANDRE MARTINEZ.
Au coeur d’un département très riche sur le plan rugby, avec des clubs emblématiques à l’histoire riche tels que Mazamet, Graulhet ou Gaillac et les deux grosses écuries professionnelles que sont Castres et Albi, Lavaur a souvent peiné à exister sur l’échiquier de ce jeu. Aujourd’hui, d’un strict point de vue des résultats, à force de travail, le club peut se targuer d’être devenu le meilleur club amateur de la région Occitanie. Un des plus réguliers aussi. Battu cette saison en demi-finale par Rouen, les Vauréens avaient déjà été éliminés en phase finale lors de l’exercice 20152016. Un exploit qui était alors consécutif à une année 2014-2015 marquée par un « ascenseur » entre Fédérale 2 et Fédérale 1, où les joueurs du président Martinez s’étaient hissés en finale de Fédérale 2, baissant pavillon sous les coups de Strasbourg, alors meilleur club de France dans l’antichambre de l’élite amateur. Les Vauréens ont su s’entourer pour connaître une montée en puissance régulière et affirmée, qui s’est confirmée cette année dans toutes les strates du club. Il y a eu les ères Nicolas Hallinger et Philippe Carayon qui ont posé les bases de la structure. Puis est arrivé Rémy Ladauge qui a su faire passer un cap au club avant de partir entraîner Soyaux-Angoulême en Pro D2. Aujourd’hui, le club profite de l’aura de Mathieu Bonello, ex talonneur du Castres olympique, qui fourbit ses armes de technicien avec brio, bien aidé par Jérôme Vincent, qui fut déjà l’adjoint de Ladauge mais qui ne fera toutefois plus partie de l’aventure à compter du mois de juillet.
FORMER DES JOUEURS MAIS SURTOUT DES HOMMES
Au moment d ‘évoquer les objectifs à venir, loin de se griser, le club vauréen reste à sa place. Pas question pour lui d’imaginer son avenir en Pro D2 ou en poule élite de Fédérale 1. La raison d’être de l’ASV est avant tout sociétale : « Nous voulons former de bons joueurs de rugby mais aussi et surtout des hommes bons, droits et honnêtes. Le rugby sert aussi à cela. Le club doit être un acteur de la vie et de la cohésion locale et rendre son public heureux. Nous nous attachons à cela. » Sportivement, Alexandre Martinez ne sait que trop bien que son club n’est pas invité aux niveaux supérieurs, et que le Jean-Prat reste le seul objectif atteignable par l’ASV à moyen terme : « Il n’y a évidemment pas le bassin économique pour prétendre jouer à très haut niveau à Lavaur. Notre objectif sera de faire mieux que l’année précédente même si cela va commencer à devenir difficile. Il faudrait que nous parvenions en finale ! » En plus de se hisser sur la dernière marche du championnat, l’ASV devra gérer le départ d’Alexandre Martinez qui est devenu le trésorier de la Fédération française de rugby depuis l’élection de Bernard Laporte à la tête de l’institution. « Je démissionne car on ne peut pas se dédoubler et être partout. J’ai fait mon temps. Être trop longtemps sur le même poste n’est pas forcément une bonne chose, on ne se renouvelle pas. » Si quelques candidats se sont déclarés pour prendre sa suite, Alexandre Martinez avoue être confronté aux problèmes que connaissent toutes les associations : « Il est difficile de renouveler les bénévoles. » Un tandem devrait lui succéder. Les futurs présidents vauréens, officialisés au terme de la prochaine Assemblée générale du club (le 29 juin), devront gérer la transition tout en confirmant la présence de l’ASV au premier rang des clubs amateurs d’Occitanie.