TRACEURS DE L’AVENIR
DE TYROSSE À ST-JEAN-DE-MARSACQ EN PASSANT PAR SOUSTONS ET CAPBRETON/HOSSEGOR, LA MACHINE À FORMER S’EMBALLE.
Les rugbymen tyrossais ne seront pas membres de la poule élite de Fédérale 1 à la rentrée. Il ne s’agit pas d’un scoop, simplement d’une anomalie, car si leur budget de 700 000 € les écarte du club des « nantis », leur bilan en termes de performances sportives devrait avoir valeur de sésame. En vérité, la formation locale a fait cette année des merveilles avec l’une des deux équipes cadets Teulière A en finale du championnat de France, les juniors Balandrade et Bélascain battus en demie et les Phliponneau champions d’Aquitaine. La machine à produire de jeunes joueurs de qualité tourne à plein régime et elle est estampillée territoire Côte-Sud car elle englobe dans une même synergie les clubs de Tyrosse, Soustons, Capbreton/Hossegor et SaintJean-de-Marsacq. Responsable du centre d’entraînement labellisé qui concerne les jeunes de M14 à M21, Adel Fellah est fort bien placé pour analyser la réussite d’un système performant : « Il est important de souligner que toute notre politique s’inscrit dans la dimension du rassemblement Côte-Sud. Nous disposons d’un gros vivier et de belles écoles de rugby. Notre réussite est liée à la qualité des joueurs, à des entraîneurs qui ont su fédérer, valoriser et communiquer. Autour de ce beau projet les dirigeants sont tous unis, ce qui fait la force c’est l’implication de l’environnement. » La finalité se veut très productive puisque Rugby Côte-Sud Landes forme énormément de joueurs pour Tyrosse bien sûr mais aussi Soustons (F3), Capbreton/Hossegor (Honneur) et Saint-Jean-de-Marsacq (série). A chacun un débouché adapté dans ce panel de niveau et Adel Fellah et les siens essaient d’organiser les passerelles.
14 SUR 23 EN QUART
L’UST a fait un choix qui l’honore en affichant sa volonté de faire jouer le plus tôt possible les jeunes en F1. « Pablo Uberti est un super exemple, souligne Adel Fellah. A 18 ans il entrait en équipe première, aujourd’hui il est à l’UBB et en équipe de France des M20. Nous sommes dans un lieu très concurrentiel, nous sommes pillés mais nous avons envie de rester attractifs. Le coach Benoit Auguste est facilitateur dans cette démarche, il a lancé plusieurs jeunes en F1. Auparavant il y a eu Stéphane Cambos, Eric Lamarque, autant de passages de témoin. » Chacun s’accorde à dire que la formation made in UST est une perpétuelle remise en question. Cette force, illustrée par la présence de 14 éléments formés localement sur les 23 alignés contre la Seyne en quart de finale du dernier Jean-Prat (dont un entraîneur, David Dussaubat, sur deux) est une marque de fabrique. « Il y a toujours des gens qui croient aux jeunes et qui donnent sans rien demander en retour, s’enthousiasme Adel Fellah. Ils aiment ce projet. C’est nous qui traçons l’avenir du club et compte tenu de notre contexte économique nous devons être efficients. » D’autres challenges attendent les Landais conscients de la nécessité de se renforcer au niveau social et dans l’accompagnement professionnel des joueurs. Mais pour rester en prise directe avec Rugby Côte-Sud Landes, Adel Fellah tient à lancer un message : « Notre but est d’intégrer le haut niveau jeunes. Je suis persuadé que nous ne sommes pas loin des Alamercery. Nous devons passer ce palier. » Sûrement la prochaine étape.