Midi Olympique

« Des économies pour les clubs »

HENRI MONDINO - vice-président de la FFR CHARGÉ DE LA RÉFORME TERRITORIA­LE ET DE LA CRÉATION DES TREIZE LIGUES RÉGIONALES, LE DIRIGEANT VAROIS DÉTAILLE LES CHANGEMENT­S ENGENDRÉS PAR CE PROJET.

- Propos recueillis par P.-L.G.

Pourquoi faire une telle réforme ?

Pour se mettre en conformité avec la loi NOTRe (Nouvelle Organisati­on du Territoria­le de la République), qui nous impose de passer à des Ligues régionales calquées sur celles administra­tives. Il faut savoir que le rugby est en retard par rapport à d’autres fédération­s. Le football, le hand, le tennis ou le golf ont déjà réformé leurs comités. Nous devons rendre notre copie au ministère au plus tard le 2 janvier 2018. C’est pour cela que le président Bernard Laporte en a fait un objectif prioritair­e.

Quel en est l’intérêt ?

Les Ligues vont être un outil de concertati­on mais aussi de simplifica­tion du mode de gouvernanc­e. Elles vont gérer tout le domaine régalien du rugby. C’est-à-dire qu’elles vont s’occuper des compétitio­ns régionales, de la discipline, être l’interface de la politique de formation mais aussi faire le lien entre les différente­s équipes de France et les sélections départemen­tales.

Quid des actuels comités territoria­ux ?

Ils disparaiss­ent en tant qu’entités au profit des treize ligues régionales. Mais contrairem­ent à ce que j’ai pu entendre, il n’y aura aucune vente de bâtiments, ni de licencieme­nts de personnes. J’en profite pour rétablir quelques vérités. Aucun des futurs présidents de Ligue qui sera élu ne sera salarié, ni indemnisé. Ils seront tous bénévoles, et on y tient. Ils seront réunis autour du conseil national des présidents et intégreron­t le comité directeur. Bernard Laporte a aussi souhaité la mise en place dans chaque région d’un conseil de surveillan­ce qui sera chargé de contrôler les avancées des projets. Ces Ligues sont une vraie chance. Elles vont simplifier le quotidien de la fédération dans son ensemble. Le pouvoir ne sera plus centralisé à Paris. D’autre part, les comités départemen­taux vont devenir des organes de proximité. Ils seront en lien avec les anciens comités territoria­ux qui deviennent les Maisons Ovales de Territoire, les antennes des Ligues régionales. Pour les clubs, les

avantages sont nombreux et concrets. Ils vont avoir plus de matchs contre plus d’adversaire­s. Un exemple ? Les clubs varois, affiliés au comité Côte d’Azur, vont pouvoir enfin affronter ceux de La Ciotat et de Cassis, qui dépendaien­t du comité de Provence.

Comprenez-vous que cette réforme puisse faire peur ?

Toute réforme est anxiogène, mais il faut savoir que depuis près de quatre mois, nous avons multiplié les réunions d’explicatio­ns. Il y en a eu près d’une centaine à travers toute la France. Avec des vraies remontées de terrain. Les clubs nous ont accompagné­s dans l’écriture de la réforme. Nous avons rencontré, tous les présidents de comités territoria­ux et départemen­taux, alors quand certains affirment qu’ils ne sont pas au courant, c’est faux. Les Ligues régionales vont aussi permettre une meilleure répartitio­n de la richesse vers les clubs. Ils vont économiser de l’argent, tout comme la Fédération.

Quelle est l’échéance de la réforme ?

On a programmé une Assemblée générale au 8 juillet, puis une autre fin septembre où le projet sera voté afin de mettre en marche la création des Ligues. Les élections auront lieu en région durant le second semestre 2018. Je le répète, la démarche de Bernard Laporte a été d’associer les clubs à cette réforme. Ils ont d’ailleurs permis d’améliorer le projet initial. Ils l’ont coconstrui­t.

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Photo Isabelle Picarel

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