UN PRÉSIDENT SUR LA SELLETTE
L’ARU A VÉCU UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE MOUVEMENTÉE, AU COURS DE LAQUELLE SON PRÉSIDENT BILL PULVER A BIEN FAILLI PERDRE SA PLACE. LE STATUT QUO NE CACHE PAS LE CLIMAT TENDU.
Le coup n’est pas passé loin, mais Bill Pulver, l’actuel président exécutif de la fédération australienne reste en poste. Pour le moment. Convoquée cette semaine en assemblée générale extraordinaire demandée par la Fédération du Victoria et du puissant syndicat des joueurs, l’ARU a vécu une séance mouvementée. D’ailleurs Pulver l’avait senti en déclarant cette semaine à la presse australienne qu’il était « prêt à démissionner » si on lui faisait comprendre qu’il était temps pour lui de partir. Mis sous pression depuis de longs mois en raison du chaos qui règne dans le rugby australien (résultats des Wallabies, grogne du rugby amateur, débat sur la réduction des franchises de Super Rugby), Bill Pulver ne fait plus l’unanimité, et pourrait toutefois quitter ses fonctions avant la fin de son mandat, en février prochain. À l’issue de l’assemblée générale, Cameron Clyne, l’autre président de l’ARU, a joué les pompiers de service en jurant que Pulver n’était pas menacé : « Nous n’avons pas abordé la question de son poste. Diriger la fédération australienne n’est pas une tâche facile, et nous devons relever ce défi. Nous possédons tous une responsabilité collective, et il ne s’agit de pointer du doigt telle ou telle personne. »
RÉDUCTION DE FRANCHISE CONFIRMÉE
Par ailleurs, cette assemblée générale extraordinaire a permis de confirmer la décision de réduire le nombre de franchises australiennes engagées dans le Super Rugby de cinq à quatre, entérinant ainsi la décision prise par le conseil d’administration de l’ARU. Le vote a eu lieu à bulletin secret et la majorité des fédérations s’est prononcée pour la réduction. Du coup, les négociations vont se poursuivre pour éliminer l’une des deux franchises menacées de disparition. La Western Force et la fédération seront en commission d’arbitrage à la fin de juillet alors que les Melbourne Rebels se retranchent derrière le fait que la licence d’exploitation appartient à un groupe privé dont le propriétaire, Andrew Cox, ne souhaite pas vendre cette licence. La décision finale devrait tomber au cours du mois d’août, même si Cameron Clyne reconnait lui-même qu’il est « difficile de donner un cadre temporel précis. » L’autre mesure votée a été la création d’un comité de supervision du Super Rugby pour épauler l’ARU dans la gestion de cette compétition.