Les enjeux du congrès
BERNARD LAPORTE A VOULU DONNER UN COUP DE JEUNE AU RASSEMBLEMENT ANNUEL FÉDÉRAL. IL Y PRÉSENTERA AUSSI SA POLITIQUE ET FERA QUELQUES ANNONCES À DESTINATION DES CLUBS AMATEURS.
C’est un premier examen de passage que vont passer Bernard Laporte et son équipe. Il y a un an à Pau, lors du congrès, le candidat en avait profité pour s’aguerrir au débat fédéral et mener campagne. Cette fois-ci, c’est dans la peau de président qu’il va vivre ces trois jours du grand raout annuel de la FFR. Trois jours qu’il souhaite mettre à profit pour expliquer, détailler son ambitieuse politique. La nouvelle équipe dirigeante s’est en effet lancée dans un plan de réforme tous azimuts, dans le but de simplifier la vie fédérale et décentraliser le pouvoir. « La Fédération c’est vous », tel était le slogan de campagne de Bernard Laporte. Il est devenu le maître étalon de sa politique. Conscient du malaise du rugby amateur, la nouvelle équipe dirigeante a donc programmé une stratégie tournée vers sa base et les 1 900 clubs dont plus de la moitié avait voté pour Laporte le 3 décembre dernier. Refonte des compétitions fédérales lancement des licences et feuilles de matchs électroniques, recrutement de 200 formateurs pour les clubs amateurs, les chantiers ne manquent pas, sans compter la candidature de la FFR pour l’organisation du Mondial 2023.
FACE À FACE ENTRE LAPORTE ET LES CLUBS
Reste aussi la réforme territoriale avec la suppression des comités au profit des Ligues régionales. Une mise en place qui a déjà eu une conséquence. La FFR a souhaité que les comités territoriaux disposant d’un trésor de guerre depuis de longs mois, le reversent aux clubs. « C’est une excellente chose, cette redistribution est une première avancée. L’argent des clubs doit retourner aux clubs », précisait en milieu de semaine le vice-président Serge Simon. Car l’une des découvertes de l’équipe Laporte, c’est que certains comités avaient amassé une épargne significative qui souvent dormait dans leurs murs. L’un d’entre eux, pourtant pas le plus fourni en nombre de licenciés possède près de 2,3 millions d’euros en SICAV. Or Bernard Laporte veut offrir de l’oxygène à des clubs souvent exsangues sur le plan financier. Le président s’expliquera devant eux, puisque l’un des moments forts de ce congrès sera une séance de questions-réponses avec les clubs. « Le congrès est un moment de travail, de convivialité. Je souhaitais aussi une rupture avec ce qui se passait avant. Cela doit être un vrai moment de démocratie », glissait Bernard Laporte qui a prévu de faire plusieurs grandes annonces à cette occasion.