Midi Olympique

« Il a fallu s’adapter »

LE JEUNE RETRAITÉ DES TERRAINS A CONNU UNE PREMIÈRE SAISON DE MANAGEMENT COURONNÉE DE SUCCÈS.

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Première saison sur le banc et première phase finale. On imagine que vous êtes un entraîneur heureux ?

Oui, je suis très content. J’avais pour objectif de qualifier le club pour la phase finale et finalement nous avons atteint l’avant dernière marche en tombant face à Rouen, le futur champion. C’est une vraie fierté et un beau parcours.

Vous, le jeune retraité du Top 14, qu’avez vous voulu amener chez les amateurs de Lavaur ?

Je suis arrivé sur la pointe des pieds la saison dernière et j’ai eu le temps d’analyser, de faire un état des lieux. J’ai voulu amener ma patte, un rugby convivial mais rigoureux. Je ne perds pas de vue que les premiers acteurs de la performanc­e restent les joueurs. J’ai donc voulu amener du liant entre eux, créer un lien fort entre chaque membre du groupe. C’est un peu mon fond de commerce.

Vous vous êtes finalement vite adapté à ce nouvel univers, bien loin du lustre du Top 14 …

Ce fut difficile. Il a fallu composer avec des contrainte­s qui étaient nouvelles pour moi ou du moins très éloignées dans mon esprit (il a joué en Fédérale 1 à Gaillac, il y a une grosse dizaine d’année, N.D.L.R.).

J’ai du m’adapter. Comprendre que l’on ne pouvait pas débarquer en Fédérale 1 avec un niveau d’exigence similaire à celui que l’on peut connaître en Top 14. À Lavaur, les joueurs travaillen­t, sont fatigués le soir à l’entraîneme­nt. Il faut parvenir à trouver la symbiose entre l’atteinte du niveau de performanc­e exigé en Fédérale 1 - qui est déjà haut - et le rythme des joueurs. J’ai analysé, j’ai réfléchi, je me suis adapté. Je n’ai pas encore pu introduire tout ce que je pense du rugby, tout mon plan de jeu, mais j’ai voulu en inculquer les bases.

Votre plan de jeu, justement, quel est-il ?

En tant qu’ancien talonneur, je suis un fervent adepte du fameux précepte selon lequel le rugby commence devant ! Je suis donc très attaché aux secteur de la touche et de la mêlée. Pour autant, je ne veux pas brider mes joueurs. Je veux amener du volume et avoir un jeu aéré, à condition que cela soit fait à bon escient. Je veux que les mecs se fassent plaisir tout en restant sur un jeu construit, intelligen­t et structuré.

Alexandre Martinez démissionn­e et vous a confié les pleins pouvoirs sportifs depuis déjà plusieurs mois. Sur quoi travaillez-vous actuelleme­nt ?

Nous cherchons à recruter une dizaine d’éléments, un peu comme tous les ans en quelque sorte. L’idée c’est de renouveler le groupe pour y apporter une plus-value tout en gardant son histoire et son vécu. Jérôme Vincent, entraîneur des trois-quarts, ne continuera pas avec nous et sera remplacé. Pour le reste, il n’y aura pas de révolution. La transition vers un nouveau président se fera dans la douceur.

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