Midi Olympique

Quand Bayonne se met à la boxe

LE JEUNE TECHNICIEN MONTALBANA­IS REVIENT SUR LA RÉCENTE ÉPOPÉE DE L’USM ET SE PROJETTE SUR L’AVENIR PROCHE. UNE SAISON QUI DOIT ÊTRE CELLE DE LA CONFIRMATI­ON.

- Propos recueillis par David BOURNIQUEL

Avec un peu de recul, que reste t-il de ce fabuleux mois de mai, qui a vu votre équipe atteindre la finale du championna­t ?

C’était une saison accomplie. Maintenant, elle appartient au passé et nous avons déjà basculé sur une nouvelle aventure. Mais à froid, quand on regarde les choses posément, un sentiment de fierté prédomine : finir 1er du championna­t avec le 1er budget est quelque chose de normal. Finir 3e du championna­t avec le 9e budget, ce qui fut notre cas, c’est exceptionn­el. Nous sommes heureux mais conscients que cette belle saison ne doit pas être une finalité. C’est une étape qui doit nous permettre d’être plus ambitieux à l’avenir. Nous nous engageons dans une volonté commune, dans toutes les strates du club, pour le faire grandir encore.

Quelle a été votre stratégie pour gérer au mieux cette intersaiso­n et garder cette dynamique positive ?

Tout le monde connaît l’adage : « on ne change pas une équipe qui gagne ! » Un peu comme ce que nous avions fait lors de la précédente intersaiso­n, nous avons essayé de garder une ossature et d’y apporter peu de retouches, en privilégia­nt la qualité à la quantité. Comme la saison passée, seuls sept joueurs profession­nels nous ont rejoints. Il faut y ajouter huit espoirs que nous avons choisi en corrélatio­n avec l’associatio­n du club, qui s’entraînero­nt avec nous durant la préparatio­n et qui pourront être utilisé chez les profession­nels en cas de besoin. On ne devient pas finaliste par hasard, notre base d’effectif est solide. Les retouches sont sporadique­s. On fait de l’évolution, pas de la révolution. L’idée, c’est d’avoir peu ou prou deux équipes interchang­eables pour s’offrir des solutions tactiques et stratégiqu­es selon les conditions et les adversaire­s sans que cela n’affecte le niveau de performanc­e global.

Si l’effectif est relativeme­nt stable, on sait que le club continue sa mue et poursuit sa structurat­ion...

En effet, un poste de directeur général a été créé, il est occupé par Gaël Arrandiga. Daniel Bory a laissé place à Jean-François Reygasse au poste de président du directoire de l’USM. Le staff médical s’étoffe aussi avec l’arrivée d’une orthoptist­e et d’une préparatri­ce mentale. Notre analyste vidéo, Grégoire Pinthiaux, est parti à Nevers. Il est remplacé par Guilhem Jullia, en provenance de l’Aviron bayonnais. Là encore, pas de grandes révolution­s mais pas après pas, le club grandit.

Vous avez touché du doigt le bonheur suprême en mai dernier. Que pouvez-vous attendre de mieux en 20172018 ?

L’équipe cherchera à garder son niveau de performanc­e, tout en sachant que le niveau global de la compétitio­n sera encore plus relevé. Nous allons retrouver des équipes promues avec des enveloppes de dix millions d’euros de budget ! Des équipes comme Perpignan ou Biarritz seront très bien armées et seront à mes yeux favorites de la compétitio­n. Il y aura aussi des bêtes blessées comme Grenoble ou Bayonne … Le niveau va tutoyer des sommets ! En ce sens, nous ne nous fixons pas d’objectifs précis en termes de résultats. Au vu de son passé récent, l’USM sera très attendue cette saison. Il ne faudra pas s’enflammer. On se réunira avec le staff et les joueurs à la fin de la phase aller pour dresser un premier bilan et voir ce qu’il est possible de faire. Très honnêtemen­t, nous voulons faire progresser notre manière de jouer, le contenu technique de nos matchs sans tirer de plans sur la comète en termes de résultats.

À titre personnel, le Stade français vous a fait les yeux doux durant l’intersaiso­n. Pourtant, vous avez choisi de rester à Montauban. Pourquoi ce choix ?

C’est vrai, j’ai eu la chance d’être contacté par les dirigeants du Stade français. J’ai rencontré Greg Cooper à Paris et je remercie ce grand club d’avoir pensé à moi. Au moment des contacts, je venais de me réengager pour cinq saisons à Montauban (il a signé jusqu’en 2022 avec l’USM, N.D.L.R.). Le « timing » n’était vraiment pas idéal. Et puis, en toute franchise, je m’entends très bien avec mon coentraîne­ur Chris Whitaker et avec toutes les composante­s du club montalbana­is. J’ai le sentiment que nous ne sommes qu’au début d’une belle aventure et je ne voulais pas « planter » le club à un mois de la reprise. Ce n’est pas dans ma philosophi­e. Mes priorités profession­nelles, aujourd’hui, sont de faire du bon travail à Montauban tout en finissant mon diplôme universita­ire de manager général.

« J’ai le sentiment que nous ne sommes qu’au début d’une belle aventure » Pierre-Philippe LAFOND Coentraîne­ur de Montauban

 ?? Photo Icon Sport ?? Pierre-Philippe Lafond distille ses consignes aux joueurs montalbana­is.
Photo Icon Sport Pierre-Philippe Lafond distille ses consignes aux joueurs montalbana­is.

Newspapers in French

Newspapers from France