Midi Olympique

« Je me suis donné jusqu’à fin août »

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Voir un joueur avec votre statut, qui plus est Jiff et buteur, sans club paraît surprenant ?

Vous n’êtes pas la première personne à me le faire remarquer, mais je n’ai pas eu beaucoup de contact durant la période des transferts. J’ai su assez vite que ce serait compliqué de rester à Lyon, j’ai alerté mes conseils qui ont sondé le marché, mais je n’ai pas eu vraiment d’offre. Depuis le début de ma carrière, à chaque fois que j’arrivais en fin de contrat, tout était réglé dès le mois de septembre, soit avec une prolongati­on soit parce que j’avais plusieurs offres. Je ne sais pas ce qui a freiné les clubs cette année. C’est peut-être un de mes torts, mais je n’ai jamais pris mon téléphone pour démarcher personnell­ement d’autres clubs.

Êtes-vous trop cher ?

Je gagnais un très bon salaire, mais maintenant dans ma démarche l’aspect financier n’est pas prioritair­e. J’ai envie de continuer à évoluer dans le milieu profession­nel. Je n’ai encore que 31 ans, et je me sens capable d’évoluer encore une voire deux saisons et notamment en Pro D2. Pourquoi ne pas aider un club ambitieux de cette division. Des clubs doivent penser que je suis trop cher en raison de mon statut d’ancien internatio­nal, mais je répète que ce n’est pas une question d’argent.

On pense alors à un retour à l’Usap ?

Je n’ai pas eu le moindre contact. Je pense que les dirigeants catalans sont au courant de ma situation mais à mon poste, Perpignan possède trois joueurs sous contrat. Alors comme je ne suis qu’un pur arrière, je comprends qu’il soit difficile pour eux de s’intéresser à moi.

Vous avez aussi été appelé avec France 7 la saison dernière, un contrat fédéral n’était-il pas envisageab­le ?

France 7 m’a permis de me relancer à un moment où je ne jouais pas trop avec Lyon. J’ai participé à deux tournois. Cela s’est bien passé. Je n’étais pas fermé à l’idée de rejoindre l’équipe avec un contrat fédéral même si ma priorité a toujours été de rester à XV. Nous en avons discuté, cela a failli se faire...

Que faites-vous de vos journées ?

Je m’entraîne au quotidien avec deux séances minimum. Une première tôt le matin avec de la course puis de la musculatio­n l’après-midi. J’ajoute aussi des séances de tir au but. Je suis revenu chez mes parents à Perpignan, car cela me paraît d’être mobile du jour au lendemain, sans aucune contrainte liée à un appartemen­t. Surtout cela me permet de me préparer avec Ovidiu Tonita qui joue encore en Fédérale 2. Croyez-moi à la muscu, cela ne rigole pas. Avec ma compagne, on s’est donné jusqu’à fin août pour trouver une destinatio­n. Après il faudra que je pense à mon avenir et ma reconversi­on. Mais pour l’instant, ma priorité est de poursuivre ma carrière de rugbyman. En aucun cas, je n’ai envie d’arrêter.

Prêt à aller en Fédérale 1 ?

J’ai été la semaine passée en discussion avec une formation de cette division. Je ne ferme pas la porte, mais vous savez pour être sincère, les négociatio­ns semblent être au ralenti. J’attends encore que le téléphone sonne. Je reste positif, je prends ma situation comme un défi. C’est la première fois de ma carrière que je vis cela. Cela fait bizarre, un peu peur, mais j’ai la chance d’avoir préparé ma reconversi­on donc moralement, ça va.

Quel sera votre après rugby ?

J’ai passé et validé mon diplôme d’état d’entraîneur cette année. Depuis deux ans, je m’occupais d’entraîner les jeunes du Lou, dans leur jeu au pied. C’est une des pistes. Depuis huit ans, je suis aussi actionnair­e d’une marque de vêtement qui marche très bien, Rugby Division. Pourquoi pas m’investir plus, mais cela passe aussi par une formation commercial­e. La vraie vie se rapproche. Je me suis préinscrit à pôle emploi par Internet, et j’ai rendez-vous avec un conseiller la semaine prochaine. Mais je le répète, j’ai envie de montrer que j’en ai encore dans les jambes. J’ai toujours envie de jouer.

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