Fofana foudroyé en pleine course
Pas grand-chose à renier à la première partie de saison de Wesley Fofana. Meilleur joueur français depuis plusieurs saisons, le seul qui avait semblé rivaliser au Mondial 2015, le Clermontois repartait sur des bases identiques : protégé en Top 14 par son club, il livrait une superbe campagne européenne, avec son apogée en Ulster, où il traversa le terrain à chacun de ses prises de balle. Et des test-matchs de novembre, en Bleu, où il releva tour à tour le défi australien puis celui des All Blacks. Mais mi-janvier, Fofana s’écroulait sur la pelouse de Marcel-Michelin, foudroyé par une rupture du tendon d’Achille. Fin du bal. Avec une demi-saison seulement à son actif, difficile de le faire figurer dans ce classement. Qu’importe sa qualité.
Pour Alexandre Dumoulin, le problème est plus complexe. Grand espoir de son poste dans les catégories de jeunes, élément régulièrement utilisé en équipe de France à l’époque de Philippe Saint-André, le Berjallien a difficilement digéré son transfert vers Montpellier. Surtout, il accumule les blessures, ce qui ne l’aide pas à trouver la bonne carburation dans un club soumis aux soubresauts. Sa prochaine saison, sous la main de fer de Vern Cotter, sera scrutée de près.
Autre absent de marque, Mathieu Bastareaud. Le Toulonnais a tous les défauts de ses qualités. Dans le rugby d’hiver, son impact physique unique au milieu du terrain fut essentiel pour maintenir le RCT la tête hors de l’eau. Dès que les beaux jours reviennent et que le rugby s’accélère, Bastareaud est plus en difficulté. Témoin, en finale du Top 14, lorsqu’il est régulièrement pris de vitesse par les contre-attaques clermontoises, comme par Penaud sur l’essai de Raka. Bastateaud sera à jamais un cas à part.