Les Parisiens surnagent
Les grands matchs appartiennent aux grands joueurs. Selon ce précepte, Ma’a Nonu n’a pas réalisé la plus grande saison de sa carrière mais, venu le temps des phases finales, le All Black (103 sélections) a retrouvé de sa splendeur. Dans cette logique, sa finale de Top 14 fut époustouflante. Gagnant tous ses duels, mettant systématiquement les défenseurs clermontois à l’amende, il est redevenu la légende de son sport qui avait quitté la scène internationale, en 2015, un deuxième sacre mondial dans les mains.
Plus bas mais présents dans ce classement, on trouve le duo francilien Henry Chavancy et
Geoffrey Doumayrou. Le Racingman, qui a clairement surnagé de la chaotique saison de son club, a été récompensé par ses deux premières sélections en Bleu. Chavancy est un maîtredéfenseur, on le savait déjà. Il a ajouté à sa palette une qualité offensive nouvelle, comme on a pu l’apercevoir en Afrique du sud, lors du premier test. Avant qu’il ne se blesse. Pour Doumayrou, il répond au même constat : au milieu de la triste saison de son club, son apport a été remarqué, notamment en attaque. La Rochelle ne s’est pas trompé en l’enrôlant.
Enfin, la présence dans ce classement de Robert Erbersohn et Joe Tomane tient de la logique. Le premier a prouvé de longue date, en Top 14, sa valeur. Le second arrivait à Montpellier avec 17 sélections chez les Wallabies et une sérieuse réputation en Super Rugby. Ne pas le voir figurer dans notre revue d’élite aurait été surprenant.