Midi Olympique

JAMAIS RASSASIÉ

L’ANCIEN SPRINGBOK EST ATTENTU COMME LE CATALYSEUR DE L’ÉQUIPE. À 35 ANS, IL N’A RIEN PERDU DE SON EXIGENCE ET DE SA VOLONTÉ DE RÉUSSIR UN NOUVEAU DÉFI, UN DE PLUS.

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Àle voir sortir d’un pas décidé, visage fermé de la salle de musculatio­n qui jouxte les tribunes et la pelouse d’Armandie lundi après-midi avec, derrière lui, les Tom Murday, Daniel Kotze et autres Leandro Cedaro, on pourrait croire qu’Enrico Januarie a déjà enfilé le costume de petit caporal qui lui sied comme un gant. L’homme, remplaçant mais tout de même consacré sur le toit du monde en 2007 sous les ordres de Jake White ne commençait pourtant qu’à faire plus ample connaissan­ce avec ses nouveaux « copains » comme il les appelle. Il faudra un Johan Sadie, tout heureux de retrouver là son ancien camarade de jeu des Stormers et criant un « Hey Ricky » à l’entrée de la salle de musculatio­n pour lui faire esquisser un sourire. Ricky Januarie n’est pas venu au pays des pruneaux, qu’il reconnaît par ailleurs affectionn­er, en villégiatu­re. Après avoir connu des montées, des descentes, jusqu’à une demi-finale de Challenge Cup et une de Top 14, le joueur de 35 ans, aux 47 sélections a décidé de poser ses valises à Agen.

« IL VA APPORTER LA GAGNE »

Un choix « personnel », un défi à la hauteur de ses larges épaules, et de son caractère bien trempé, comme il l’explique : « Je retrouve des similitude­s avec ce que j’ai connu à Lyon et à La Rochelle. Lyon a commencé en bas de l’échelle, ils sont montés, redescendu­s, maintenant ils sont solidement ancrés. La Rochelle, c’est pareil l’an dernier, nous nous sommes dit qu’il fallait prendre chaque match comme une finale et regardez où nous sommes arrivés. Si des mecs ne croient pas en nous et nous annoncent condamnés, nous ne devons pas l’oublier. Au contraire, ce discours doit nous motiver pour rester en Top 14. Il faut garder ça dans un coin de notre tête pour le ressortir, le ramener sur le terrain. Je suis là pour amener toute l’expérience accumulée depuis mes débuts en 2004, et mon arrivée en France, il y a sept ans. Si vous n’êtes pas motivés, ce n’est pas la peine. Je suis venu pour passer une bonne année. »

Un message direct, frontal qui n’est pas pour déplaire à Mauricio Reggiardo : « C’est un mec très expériment­é qui va apporter la gagne. C’est important comme état d’esprit. Et puis, il est respecté de tous. » Stéphane Prosper attend entre autres de lui qu’il amène son « efficacité en défense. » Tout porte à en faire une aubaine pour un groupe agenais en quête de repères. Januarie dont la remise en question est permanente : « J’apprends encore, répète-t-il. Ici, il y a des jeunes avec un gros potentiel. Mon rôle est de parler avec eux. Ça commence dès l’entraîneme­nt, ça doit être sérieux » confie le demi de mêlée. Les vacances seront pour plus tard.

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