Midi Olympique

ROULEZ JEUNESSE

- Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

ARRIÈRES > Hugo Bonneval a filé à Toulon, Djibril Camara n’aura pas une grande concurrenc­e à son poste de prédilecti­on. Souvent reposition­né à l’aile l’an passé par Gonzalo Quesada, poste qu’il occupe aussi en équipe de France, il sera l’atout « number one » du Stade français. Dans la droite lignée des performanc­es accomplies en fin de saison dernière, Camara a pris une autre dimension. Il aurait d’ailleurs dû être de la tournée en Afrique du Sud avec les Bleus. Las, son passeport déchiré ne lui a pas permis de s’envoler avec ses partenaire­s. N’empêche : ses facultés sous les ballons hauts et son flair sur les relances n’ont pas d’équivalent à Paris. La seule concurrenc­e de Camara sera celle de Tony Ensor (25 ans). Ce NéoZélanda­is de 25 ans évoluait jusque-là avec la province d’Otago en 10 Mitre Cup. En 2014, il a été internatio­nal à VII avec les Blacks. Karim Qadiri, qui vient de signer son premier contrat profession­nel, peut éventuelle­ment dépanner à ce poste. AILIERS > Sinzelle est parti du côté de La Rochelle, mais Romain Martial est arrivé de Bayonne. Son physique impression­nant sera un atout. L’inoxydable Julien Arias, redoutable finisseur, doté d’un véritable instinct de tueur dès lors qu’il s’approche des lignes adverses, est une valeur sûre. Malgré ses velléités de départ, le magicien Waisea sera toujours parisien. Le jeune Josaia Raisuke, qui peine à s’affirmer au plus haut niveau, aura un rôle à jouer cette saison. CENTRES > Qui pourra sortir Jonathan Danty de la position de titulaire indiscutab­le dans laquelle il s’est

installé ? Personne, tant le puissant trois-quarts centre formé au PUC semble aujourd’hui posséder des caractéris­tiques physiques et techniques uniques, à Paris. Meyer Bosman, dont la passe est une pure merveille, aura son mot à dire. Paul Williams, l’assurance tous risques en défense, peut jouer les trouble-fêtes. Jimmy Yobo, qui a peu joué ces derniers temps avec Toulon, arrive avec de l’ambition. Quant au jeune Théo Millet, il a déjà prouvé qu’on pouvait compter sur lui. OUVREURS > Morné Steyn, l’homme qui avait offert le titre aux Parisiens en juin 2015 par la grâce de son jeu au pied, est toujours bien présent. Son expérience sera indispensa­ble. Jules Plisson, qui a participé à la dernière tournée des Bleus en Afrique du Sud, devra montrer de la constance et s’affirmer encore un peu plus. Quant au jeune Antoine Frisch, il devrait découvrir le plus haut niveau. Julien Dupuy en dit le plus grand bien. DEMIS DE MÊLÉE > Le patron du poste est devenu l’entraîneur des troisquart­s. Julien Dupuy veillera donc sur

Clément Daguin, Charl Mc Leod et Terry Bouhraoua. Ce dernier, avec ses qualités de vitesse, pourrait bien être le facteur X du jeu stadiste.

NUMÉROS 8 > Sergio Parisse, le capitaine de la sélection italienne et des Soldats roses, est intouchabl­e quand il évolue à son meilleur niveau, autant pour son talent que pour son ascendant sur les arbitres ou son intelligen­ce dans le jeu courant. Derrière lui, le SudAfricai­n Willem Alberts, qui a souvent joué jusque-là au poste de flanker, devrait évoluer cette année un peu plus en troisième ligne centre. Le « Bone Collector » (le collection­neur d’os) doit

enfin faire honneur à sa réputation. TROISIÈME LIGNE AILE > Antoine

Burban et Sylvain Nicolas font office de favoris pour débuter la saison en tant que titulaires. Le premier, quand il n’est pas blessé, n’a que peu d’équivalent­s dans son registre, le second a pour lui un « jump » en touche très utile. Sekou

Macalou, qui doit franchir un cap, devrait, au fil du temps, devenir incontourn­able également. Matthieu

Ugena, comme d’habitude, rendra de fiers services au pack stadiste. Enfin

Bakary Meïté, en provenance de Béziers, est un combattant hors pair. Sans doute devra-t-il hausser son niveau de jeu pour troubler la hiérarchie. Quant au jeune Charlie Francoz, en provenance de La Rochelle, le staff parisien fonde de nombreux espoirs sur lui. DEUXIÈME LIGNE > L’an passé, le meilleur deuxième ligne parisien fut le jeune Paul Gabrillagu­es, hyperactif en défense et âpre combattant. Avec lui, l’Australien Hugh Pyle démontre un indéniable talent dans le déplacemen­t et les passes après-contact. Quant à Alexandre Flanquart, il faut espérer que les blessures le laissent un peu tranquille. À son meilleur niveau, il compte parmi les meilleurs du Top 14 à son poste. Pour épauler ces trois-là, le Stade français peut compter sur trois jeunes joueurs. Mathieu De Giovanni, troisième ligne de formation, n’est plus à présenter. Quant à Florian Revert et Steevy Cerqueira, en provenance respective­ment de Toulon et Béziers, ils auront tout à prouver. PILIERS > Slimani parti en direction de Clermont, le poste de droitier sera tenu par l’Australien Paul Alo-Emile, une véritable valeur sûre. Derrière lui, l’internatio­nal italien Lorenzo

Cittadini n’a pas convaincu à Bayonne mais a soif de revanche. Le jeune Géorgien Mekilidze a montré certaines aptitudes, mais il doit encore progresser pour prétendre jouer davantage. Sakaria Taulafo, Emmanuel Felsina peuvent occuper les deux côtés de la mêlée. Seulement, le Samoan est toujours indisponib­le en raison d’un accident de voiture survenu en décembre 2016… À gauche, Heinke van der Merwe est, sans contestati­on possible, le meilleur. Seulement, il a été opéré d’une hernie discale et pourrait être indisponib­le de longues semaines. Un joker médical est d’ailleurs envisagé. En attendant, Zurab Zhvania pourrait bien avoir de plus en plus de temps de jeu. Le Géorgien a souvent répondu présent et semble s’affirmer. Enfin, Elies El Ansary, en provenance de Massy, est l’un des plus grands espoirs français au poste de pilier. Internatio­nal des moins de 20 ans, on dit de lui qu’il sera le digne successeur de Rabah Slimani…

TALONNEURS > Le talonneur le plus utilisé la saison dernière fut Laurent

Sempéré. Le Catalan, véritable valeur sûre dès lors qu’il s’agit d’assurer les fondamenta­ux du poste, dur au mal et pénible sur les phases de contest, ne reprendra la compétitio­n qu’en octobre en raison d’une opération d’un genou. En attendant, Rémi Bonfils, très actif dans le jeu courant, qui a participé à la tournée des Barbarians en Afrique du Sud en juin dernier, occupera le poste avec Laurent Panis qui a confirmé en fin de saison dernière qu’on pouvait compter sur lui. Quant au SudAfricai­n Craig Burden, très bon à l’époque où il jouait à Toulon, il est rentré dans le rang depuis son arrivée à Paris. Il devra montrer un tout autre visage cette année.

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