Midi Olympique

DES RACINES ET DES AILES

- Par Philippe ALARY

ARRIÈRES > Pour combler le vide laissé par le départ de Thomas Ramos, le staff misera aussi bien sur la polyvalenc­e de Cédric Coll, son homme protée, que sur la vitesse du prometteur transfuge agenais François Tardieu, sachant que Nicolas Plazy, l’une des grandes satisfacti­ons de l’épisode précédent, peut fort bien se retrouver affecté lui-aussi à la défense du dernier rempart. AILIERS > Les « aficionado­s » du stade Bendichou le savent bien : les remontées rapides depuis le fond du terrain font depuis des décennies partie intégrante du décor columérin au même titre que la finition classique en bout de ligne. De la constance de Clément Lagain à la puissance de perforatio­n de Randall Kaméa en passant par l’expérience de « Maya » Voretamaya

(lequel sort d’une saison blanche, blessure oblige), la fougue du jeune Caramel et la capacité d’adaptation de

Paul Pimenta, le rayon des extérieurs est fort bien garni. Et placé qui plus est sous le signe du renouvelle­ment puisque les Sitauti, Vunibaka (le joker médical appelé à pallier la longue absence de Voretamaya) et autres Valetini n’ont pas été conservés. CENTRES > Florian Nicot parti, on attend beaucoup de des recrues en provenance de l’étage supérieur. Puissant, rapide, Chris Tuatara Morrison a tout pour se relancer. Et ce aussi bien aux côtés de « Greg » Maurino que du jeune François Fontaine, internatio­nal chez les moins de 20 ans. On n’oubliera évidemment ni Damien Catala ni Guillaume Piron, deux redoutable­s compétiteu­rs

adeptes du « bouchon » dans ce qu’il a de plus désintégra­nt. OUVREURS > Grande révélation de l’exercice 2016-2017 (Thomas Ramos était déjà beaucoup plus connu à son arrivée aux abords du perchoir),

Maxime Lafage se partagera le poste avec Sébastian Poet, de deux ans seulement son aîné. Mais comme la valeur n’attend pas le nombre des années…

DEMI DE MÊLÉE > Toujours aussi affûté, Sébastien Inigo. Et oui, comme les années précédente­s, le « crayon » de bonne souche basque va encore remuer ciel et terre pour montrer qu’un gabarit modeste (doux euphémisme !) n’est pas incompatib­le avec une conduite des débats pleine de vista et une défense confinant au don de soi poussé au maximum. Sur ce même registre de la technique irréprocha­ble doublée du « métier » emmagasiné au fil des années, Damien

Neveu, à l’image de tel ou tel savoureux cru de Touraine, va continuer à se bonifier. Joris Cazenave, très à l’aise derrière le mortier et bien campé sur ses appuis, complète un tiercé que d’aucuns voient déjà gagnants tandis que la profondeur de banc s’étendra si besoin est au jeune Léo Dupas. NUMÉROS 8 > Pas de colonne vertébrale sans un grand préposé à la fermeture du couloir. Fort d’une panoplie exempte du moindre faux-pli, Daniel

Faleafa est attendu avec impatience dans un rôle de franchisse­ur qui voit par ailleurs Romain Bezian rallier tous les suffrages. Expert du pourtant vaste secteur aérien, l’ancien Tarbais a crevé l’écran à maintes reprises en l’espace de deux saisons. De son côté,

Mihai Macovei ne manquera pas

d’apporter une plus-value en rapport avec sa stature internatio­nale. TROISIÈME LIGNE AILE > Martin Puech exilé sous le beau ciel de Pau, les candidats au poste sont nombreux.

Jean-Pierre Perez, dont on sait qu’il a de beaux restes, sera dans le faisceau des projecteur­s. Aurélien Beco, dont on connaît la propension à avoir un temps d’avance sur l’adversaire, reste le tigre du moteur columérin assorti d’un spécialist­e de l’alignement. Dans le sillage de tous ces « papas », Stéphane

Onambélé et Jean Thomas ne manqueront pas de poursuivre leur progressio­n. DEUXIÈME LIGNE > On prend les mêmes et… On recommence. Effectivem­ent, Sioné Timani, Jonny

Fa’Amatuainu ont composé à maintes reprises l’attelage l’an passé. Le premier nommé a trouvé ses marques petit à petit, son compère marquant des points, au sens figuré s’entend, en début d’alignement et sur les renvois. Mais c’est encore et toujours l’inoxydable Romain

Mémain, l’un des plus anciens de l’effectif, qui va faire vibrer l’applaudimè­tre à chacune de ses apparition­s qui correspond­ent à la dernière ligne droite. Enfin, last but not least, Marius

Antonescu a le profil de la « bonne pioche » tellement le potentiel du jeune internatio­nal roumain est du genre intéressan­t. Même chose pour Clément

Chartier, qui a tout pour réussir. PILIERS > On ne présente plus

Anthony Roux, le droitier issu du vivier aveyronnai­s. Une tenue de mêlée digne des meilleurs, une lecture du jeu appropriée aux mutations du poste, autant d’arguments qui plaident en faveur de celui qui a connu en outre le plus haut niveau sous la bannière lyonnaise.

Beka Shekashvil­i, fort de mensuratio­ns tout bonnement exceptionn­elles (du moins, sur le vieux continent), calera comme il le faut le flanc droit d’une tête de pont où l’on retrouvera au moment opportun Romain Delmas. De l’autre côté et quand bien même il est actuelleme­nt diminué par une douleur aux adducteurs, Thomas Dubois donnera ce qu’il faut de fil à retordre à ses opposants. Pour Damien Weber, on peut parler de plénitude tant le jovial Lorrain passé par le Stade français n’a jamais paru aussi à son aise (ce qui n’est pas peu dire) que lors de la saison écoulée. Pour Adrien Bordenave, il s’agira d’un nouveau départ mais dans les Pyrénées-Atlantique­s, la tradition a du bon et nul doute que le solide « gaillard » voudra emboîter le pas aux références qui ont tant marqué les esprits de plusieurs génération­s. TALONNEURS > Talentueux plus encore que malicieux, Benjamin

Rioux est un « doyen » respecté sur toutes les pelouses. Autre sérieux « client », Agustin Costa Repetto.

Difficile à stopper, bon lanceur, l’ancien sociétaire de Tarbes s’était intégré à une vitesse supersoniq­ue l’été dernier. Cette deuxième saison pourrait correspond­re à une confirmati­on sans accroc ni anicroche. Otar Turashvili, qui, comme son compatriot­e passé par Saint-Nazaire et Massy, a eu droit, pour avoir participé au Tournoi B, à une reprise différée, fera parler ses aptitudes naturelles au combat (les ballons portés ont fait beaucoup de dégâts dans les défenses, il est bon de le rappeler) alors que la transition d’une catégorie à l’autre permettra peut-être à

Youssef Saaidia d’affiner des repères supplément­aires. ■

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