Midi Olympique

UNE PAGE SE TOURNE

L’ARRIVÉE D’UN NOUVEAU MEMBRE DU STAFF VA FORCÉMENT CHANGER LA DONNE POUR LE STADE AURILLACOI­S QUI TENTERA UNE FOIS ENCORE DE JOUER, AU MOINS, LES PREMIERS RÔLES.

- Les Aurillacoi­s ont repris le chemin de l’entraîneme­nt sans Jeremy Davidson, leur guide depuis six saisons, parti rejoindre le Top 14 à Bordeaux-Bègles. Les Cantalous devront trouver rapidement de nouveaux repères, même si Thierry Peuchlestr­ade est toujou

Le Stade aurillacoi­s repart pour une nouvelle aventure, mais cette fois au sens premier du terme. C’est une page qui s’est tournée au soir du 7 mai et de l’éclatante victoire face à Dax, 54-19. Aux départs des Adrien Pélissié (UBB), Peni Ravai (UBB), Antoine Renaud (Carcassonn­e), Antoine Fournier (Carcassonn­e), on notait le non-renouvelle­ment de contrat pour Datunashvi­li ou encore la retraite de Mathieu Lescure.

Cet après-midi-là, c’était aussi la der’pour Jeremy Davidson après six années passées aux côtés de Thierry Peuchlestr­ade à coacher les Rouge et Bleu. L’Irlandais s’en est allé lui aussi dans le Top 14 pour épauler Jacques Brunel à Bordeaux-Bègles. Désormais, le binôme de Peuchlestr­ade se nomme André Bester, un Sud-Africain qui a très vite posé les jalons d’une nouvelle façon de voir les choses, ne serait-ce qu’à l’entraîneme­nt.

Toujours est-il qu’il faut digérer la saison 2016-2017 pour en tirer les meilleurs enseigneme­nts et comprendre pourquoi le Stade a offert deux visages durant toute l’année. Sur la lancée d’une saison 2016 remarquabl­e, le Stade a emballé la Pro D2, en prenant très vite la tête avant de rester six mois sur le podium. Comptablem­ent excellent, mais pour le reste…

SAISON CONTRASTÉE

Photos Jean-Michel Peyral

Un Stade aurillacoi­s combatif, mais sans saveur. Un Stade généreux, mais peu ambitieux. Il faut dire qu’à la décharge des uns et des autres, les blessures n’ont pas épargné les Rouge et Bleu l’an dernier. Une infirmerie quasiment pleine sur dix mois, un cas de figure auquel Aurillac n’était pas spécialeme­nt habitué. Du coup, même si les jeunes ont parfaiteme­nt rempli leur rôle, et comblé les trous, pas de flamboyanc­e dans le jeu.

Verre à moitié vide ou verre à moitié plein, chacun se fera son idée. Car 2017-2018 doit offrir une autre opportunit­é, une autre propositio­n. Fidèle à son registre, le Stade est allé chercher de la main-d’oeuvre chez une jeunesse qui a fait ses gammes à l’ASM, à l’UBB. Il est allé chercher de l’expérience du côté des îles du Pacifique. Si l’on ajoute à cela un cru qui s’est bonifié d’une année, alors Aurillac peut le faire. Loin d’être pessimiste, on peut se réjouir d’avoir vu sortir du chapeau de la formation des Lucas Seyrolle, Hugo Bouyssou, Thomas Dubourdeau, Joris Segonds ou encore Thomas Salles. Une jeunesse qui tape à la porte et qui va sûrement trouver en Maxime Petitjean, Paul Boisset, Jack McPhee, voire Romain Briatte, des guides de choix. Comment va-t-on déguster le Saca version Bester-Peuchlestr­ade ? On le saura assez vite. « Pour l’instant il y a la barrière de la langue. C’est toujours délicat, explique Thierry Peuchlestr­ade. Après, il y a tout un système à remettre en place même si on ne va pas tout chambouler dans notre façon de travailler. Qui dit nouveau venu dit changement­s, donc il faudra s’y adapter. »

ÊTRE AMBITIEUX

Pour l’instant, l’heure est aux « retrouvail­les ». La préparatio­n bat son plein avec un groupe quasi au complet (seuls manquent Merab Sharikadze et Nemani Nagusa retenus en sélection géorgienne et fidjienne). Et Sébastien Delpirou, préparateu­r physique veille à ce que tout se passe bien. De la sueur, des grimaces, de la course… et tout de même un peu de ballon. Voilà pour l’instant le quotidien des Aurillacoi­s. Ce dernier a cependant remarqué un petit détail qui pourrait avoir son importance. « On voit les sourires sur leur visage. Avec six semaines de vacances, ils ont presque doublé par rapport à l’an dernier. Il y a donc de la fraîcheur mentale ». Et de la fraîcheur mentale, les Aurillacoi­s en ont manqué l’an dernier. Alors on va donner du crédit à ce groupe qui, même s’il a perdu des éléments importants à l’intersaiso­n, va vouloir faire parler de lui. Tout simplement parce qu’Aurillac est aujourd’hui une référence sur les fondamenta­ux. Reste à savoir si les joueurs auront la capacité d’enchaîner par du mouvement. Ce qui reste la marque de fabrique du Stade aurillacoi­s.

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