Midi Olympique

LUCAS ALBERT, LA TÊTE HAUTE

IL VIENT DE FÊTER SES 19 ANS ET IL NOURRIT DÉJÀ DE SOLIDES AMBITIONS POUR SON CLUB, SA CARRIÈRE ET L’ÉQUIPE NATIONALE. PORTRAIT D’UN JEUNE HOMME À L’AMBITION DÉBORDANTE.

- Par Hugo DERVISSOGL­OU

Profession­el depuis 2015 dans son club de coeur, les Dragons catalans, Lucas Albert est ce qu’on appelle un passionné. Porté sans condition par ses parents, dont son père JeanFranço­is directeur sportif de l’AS Carcassonn­e, il a abandonné les études d’horticultu­re pour se consacrer au treize. Cette saison, l’Audois se contente de miettes de temps de jeu alors que les Dragons bien qu’épargnés par les blessures sont à la peine, neuvièmes de la Super League. Albert n’a joué qu’une petite dizaine de match pour quatre titularisa­tions et se retrouve bien souvent dix-huitième homme, donc en tribune. Insuffisan­t pour juger d’une évolution dans son jeu. Unanimemen­t considéré comme un gros travailleu­r, l’espoir ne se voit aucun avenir en dehors de la Catalogne et encore moins sous le maillot sang et or des voisins Usapistes. « Le XV n’est pas un sport fait pour moi. Les défenses montent trop vite et je n’ai pas le temps de m’exprimer », explique Lucas Albert qui n’envisage à aucun moment d’emboîter le pas de la star All Black Sonny Bill Williams. D’après la descriptio­n faite par son treiziste de père, Lucas Albert est surtout reconnu pour sa science du jeu au pied. « Lucas possède toutes les capacités d’un bon ouvreur polyvalent : un oeil vif, un coup de pied de déplacemen­t bien dosé et utilisé à bon escient et surtout il est un buteur précis et fiable. Le tout bien servi par un jeu de jambes réglé comme une horloge et une science du duel en un contre un », décrit JeanFranço­is Albert. Son fils n’est pas de ceux qui cherche le contact. Lui, préfère l’évitement et les passes savamment distillées.

JAMAIS RÉSIGNÉ

Malgré une saison compliquée autant sur le plan personnel que collectif c’est l’état d’esprit impeccable du jeune homme qui ressort. Il relativise ce léger contretemp­s dans sa carrière naissante en se projetant déjà sur la suite de son année 2017. Son père ne tarit pas d’éloge sur celui qui était partie du domicile familial « comme un enfant et est aujourd’hui devenu un homme ». Dans sa ligne de mire la Coupe du monde de rugby à XIII qui se déroulera en Australie du 27 octobre au 2 décembre. La liste sera annoncée à la miseptembr­e et beaucoup de choses restent à éclaircir selon le sélectionn­eur Aurélien Cologni. « Aucun choix n’a été fait et Lucas fait partie des joueurs que nous suivons attentivem­ent, lka fin de saison sera décisive dans nos choix », explique l’entraîneur treiziste. La décision finale se fera donc sur la fraîcheur physique des joueurs et leurs performanc­es en club. Qu’en sera-t-il de Lucas Albert qui devra faire face à la concurrenc­e de ses coéquipier­s des Dragons catalans Thomas Bosc (33 ans, 15 sélections), Vincent Duport (29 ans, 19 sélections) ou encore Tony Gigot ? Reste à savoir combien d’ouvreurs feront partie de la liste. Une liste qui aura la lourde tâche de sortir la France de la poule de la mort. Les Bleus devront atteindre l’une des deux premières place d’une poule constituée du Liban, de l’Angleterre (troisième au classement) et des champions du monde Australien­s. Début de la mission impossible le 29 octobre à Canberra face aux Libanais.

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