CE GENTIL GARÇON BOUCHET
FORMÉ À GRENOBLE, IL A OPTÉ POUR LES PYRÉNÉES AFIN DE DONNER UN NOUVEL ÉLAN À SA CARRIÈRE. IL DEVRA SE FAIRE VIOLENCE, POUR BOUSCULER UNE HIÉRARCHIE BIEN INSTALLÉE À CE POSTE AU SEIN DE LA SECTION PALOISE.
Comment un pur enfant du FCG a-t-il pu se retrouver aux pieds des Pyrénées ? Ce n’était pas pour perpétuer cette nouvelle tradition de la Section paloise qui veut qu’elle aille chercher ses talonneurs à Grenoble. Simple coïncidence, Laurent Bouchet est, après Medhi Boundjema, (arrivé en 2012 et parti à l’intersaison à Narbonne), Thomas Bianchin (2015), le troisième numéro deux issu de la formation iséroise. « C’est rigolo en effet. Avec Thomas qui joue le rôle de grand frère, on s’était simplement croisé au FCG. Il était parti quand j’arrivais en première. Là on va être en concurrence et le soir on se racontera des histoires des Alpes », glissait à la mi-juillet celui qui avait opté pour Pau dès le début de l’année 2017. « Simon Mannix a pris contact avec moi, très tôt dans la saison. Je voulais me fixer un nouveau challenge, sortir de mon train-train, je n’ai connu qu’un club », explicitaitil.
OUTSIDER
Bouchet à Pau, cela peut paraître surprenant. Il n’est pas proprement dit, un cadre du Top 14. En cinq saisons en Top 14 avec Grenoble, il ne s’est jamais imposé comme le taulier du poste, étant la doublure de luxe de son capitaine, Arnaud Heguy. Aurat-il le même rôle à la Section, sachant que Lespiaucq (22 ans) grand espoir du poste apparaît comme le titulaire, secondé par l’expérimenté Bianchin ? « Je ne sais pas. J’arrive avec un statut d’outsider qui me va bien. Personne ne me connaît. J’ai tout l’été pour prendre mes marques. J’ai signé pour trois ans. Je veux m’installer, gagner petit à petit la confiance du staff et de mes partenaires. En Top 14, tous les clubs possèdent trois talonneurs de haut niveau », répondait-il souriant et pas gêné que l’on puisse l’interroger sur la future hiérarchie du poste.
Pour le moment, il fait l’unanimité autour de lui. Son sérieux et son application ont été remarqués par le manager Simon Mannix : « C’est un garçon que nous suivions depuis deux ou trois saisons, nous le voulions vraiment. » Il doit profiter des deux mois de préparation pour s’intégrer et offrir au duo Carl Hayman -Andres Bordoy, une véritable alternative au talonnage. « C’est mon challenge pour cette année », répondait-il avant de filer et quitter rapidement le centre d’entraînement Macron de Pau, pour retrouver sa grand-mère. « Elle est venue de Grenoble passer quelques jours. Elle avait l’habitude de me mitonner des bons petits plats et je vais en profiter encore un peu. » Pas trop quand même ! « Je n’ai pas de problème pour faire le poids », concluait-il.