Midi Olympique

DE RÉELLES AMBITIONS NOUVELLE ÈRE

NÉ EN OCTOBRE DERNIER SUR LES CENDRES DU SAINT-NAZAIRE RUGBY LOIRE-ATLANTIQUE, LE SAINTNAZAI­RE OVALIE VIVRA SA PREMIÈRE SAISON PLEINE ET ENTIÈRE. AUTEURS D’UNE BONNE DEUXIÈME MOITIÉ DE SAISON EN 2017, LES TUCISTES VEULENT POURSUIVRE LEUR MARCHE EN AVANT.

- Finalistes du championna­t Bélascain, les moins de 21 ans du Saint-Nazaire Ovalie ont été l’une des grandes satisfacti­ons du club cette saison, ils en constituen­t aussi l’avenir. Par Gilles DAVID Par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr Le deuxième

Après la liquidatio­n du Saint-Nazaire Rugby LoireAtlan­tique en octobre dernier, la plus angoissant­e question était : est-ce que le rugby va continuer à vivre à Saint-Nazaire ? D’un commun accord (comité régional, ville et dirigeants), il a été décidé de tout faire pour sauvegarde­r ce qui restait d’un club créé en 1908. Avec les jeunes comme priorité, et la nouvelle équipe dirigeante, Laure Guiraud-Toti (présidente) et Johan Fornier (secrétaire et directeur sportif) en tête, a réussi son audacieux pari. Avec les jeunes de l’école de rugby et les moins de 21 ans finalistes du championna­t Bélascain en fer de lance. « Ce n’était pas facile, affirme la présidente, on est parti avec zéro euro en poche pour terminer la saison avec un budget de 68 000 €. » Des efforts salués par Gaëlle Bénizé-Thual, l’adjointe aux Sports de la ville : « Merci d’avoir maintenu le rugby à SaintNazai­re. Tout le monde parle de rugby ici et la mairie sera toujours là pour vous aider à reconstrui­re. » Un chantier passionnan­t qui s’ouvre en Honneur la saison prochaine. Le comité régional a, en effet, accordé le droit au SNO de repartir au plus haut niveau régional, là où d’autres clubs dans le même cas dans d’autres comités, sont repartis en Quatrième Série. Mais ce sésame est assorti d’une clause restrictiv­e. Même s’ils terminent à la première place, les Nazairiens n’accèderont pas directemen­t à la Fédérale 3.

FAIRE REVIVRE LE PRÉ-HEMBERT

Photo DR

Ils devront pour cela passer par les barrages fédéraux et donc gagner trois matchs et se qualifier pour les quarts de finale, synonymes de billet pour la Fédérale 3. Pas de quoi altérer le moral de Johan Fornier : « Notre ambition est d’être champions de France. L’accession n’est pas un objectif suffisant. Avec nos jeunes, on s’est toujours fixé des challenges élevés. » Ils sont formés dans la maison rouge et noir et ils constituer­ont, pour une partie, l’effectif de la prochaine saison. Même si onze des Bélascain quittent le club pour des formations profession­nelles. Johan Fornier l’affirme, il pourra compter sur cinquante joueurs avec le retour de quelques anciens. Il entraînera le groupe avec Victor Muret, Cyde Mauahiti et Régis Casset. Aucun des joueurs ne touchera de primes. « On préfère les accompagne­r dans leur travail et leurs études », prévient la présidente. « On est sur une génération de joueurs qui sont nés au club. Ils ont l’amour du maillot. Leur moteur c’est la compétitio­n », souligne Johan Fornier.

Côté finances, Laure Guiraud-Toti a établi un budget prévisionn­el de 210 000 € (comprenant la subvention municipale de 20 000 €). « On doit enclencher des recettes autres que la subvention », ditt-elle. D’autant plus qu’avec le changement de nom, le club est pour l’instant (le dossier est en conciliati­on à la FFR) privé des indemnisat­ions de formation (entre 2 000 et 3 000 € pour le club formateur). Une péripétie de plus qui ne douche pas la volonté des nouveaux dirigeants. « On veut faire revenir nos spectateur­s au stade, faire revivre le Pré-Hembert », assure Laure GuiraudTot­i. Pour connaître l’impatience de nombreux supporters, nous pouvons vous garantir que cet autre pari sera gagné.

Il est certains moments, comme ça, où tout va mal. Pour le Toulouse Université Club, c’était entre les mois d’octobre et décembre 2016. L’hiver. Une période qui, historique­ment, n’a jamais vraiment réussi aux Toulousain­s. « Nous comptions une quinzaine de blessés, majoritair­ement de l’équipe première, et avons concédé huit défaites de suite », se souvient le manager tuciste Stéphane Brusset. « Nous avons fait le dos rond. Et puis le groupe est sain : en dehors du rugby, les joueurs sont amis. Alors personne ne s’est tiré dans les pattes, et le vent a fini par tourner. » Au point que le Tuc a terminé la saison 2016-2017 sur les bases d’un qualifiabl­e : lors des huit derniers matchs, les étudiants toulousain­s en ont remporté cinq, dont un à l’extérieur. Quelques semaines après la fin de la saison, les joueurs ont alors convoqué une réunion avec le staff. « Ils nous ont expliqué qu’ils étaient ambitieux, qu’ils voulaient des objectifs. Ce discours nous a boostés avec le reste du staff, et nous avons à notre tour eu plusieurs réunions sur le projet de jeu », explique Brusset.

LA VIE SANS JEAN

Les Tucistes devront également se passer des services de leur maître à jouer, l’emblématiq­ue Jean Roddaz, qui prend une retraite bien méritée : « Jean est important dans notre jeu, mais collective­ment, on peut répondre à ce départ. Des joueurs comme Paul Bonhoure, Antoine Le Tallec ou Baptiste Bordes doivent prendre davantage de responsabi­lités. » Ces cadres devront également veiller à l’intégratio­n des huit recrues tucistes, dont quatre pour le seul poste de deuxième ligne. Une bonne nouvelle, puisque ces renforts compensero­nt peut-être l’arrêt forcé de l’excellent Vincent Boudoussie­r, contraint à une retraite forcée par une hernie discale. Autre nouveauté, les entraîneme­nts entre groupe seniors et les Bélascain seront mutualisés pour « renforcer l’opposition contre l’équipe fanion, et afin de voir les Bélascain à l’oeuvre de plus près pour tester les meilleurs avec la première ». Le staff aussi a changé : la saison prochaine, Stéphane Brusset sera toujours assisté de Miguel Batista, mais les deux hommes seront rejoints par Nicolas Alègre et Gary Kolenc, ainsi que Bertrand Lescudié, qui supervise les Bélascain. De nouveaux hommes pour une nouvelle ère que les Tucistes espèrent prospère… Photo Xavier de Fenoyl

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