Midi Olympique

LA SALE AFFAIRE

WAISEA NAYACALEVU ET JOSAIA RAISUQE SERONT JUGÉS LE 29 NOVEMBRE POUR « VIOLENCE VOLONTAIRE EN ÉTAT D’ÉBRIÉTÉ » ET « AGRESSION SEXUELLE », CETTE DERNIÈRE PLAINTE VISANT UNIQUEMENT LE SECOND. RETOUR SUR LES FAITS.

- Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

Tout a basculé dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Un peu avant trois heures du matin, Waisea Nayacalevu et Josaia Raisuqe, les deux ailiers fidjiens du Stade français qui fêtaient un peu plus tôt les 23 ans du second dans la discothèqu­e parisienne Les nuits fauves située quai d’Austerlitz, se sont retrouvés mêlés à une bagarre de rue. Une altercatio­n qui les a conduits dans un premier temps en cellule de dégrisemen­t au commissari­at du XIIIe arrondisse­ment après une interventi­on de la BAC. Dans un second temps, ils ont été placés en garde à vue, des plaintes ayant été déposées à leur encontre par trois victimes. Deux plaintes précisémen­t. La première, pour « violence volontaire en état d’ébriété(1) » vise les deux joueurs. La seconde, pour « agression sexuelle(2) » ne vaut que pour Josaia Raisuqe. Les versions divergent. Dimanche, Lyes Louffok, une des trois victimes des deux joueurs stadistes, mobilisait les réseaux sociaux, rapportant le déroulé des faits (lire par ailleurs) et interpella­nt les dirigeants du Stade français. Selon lui, l’une de ses amies a été agressée sexuelleme­nt. Cette dernière a rapporté effectivem­ent à la police que Josaia Raisuqe avait « touché (sa) poitrine de manière brutale », selon la plainte consultée par l’AFP. Les deux Fidjiens ont totalement nié cette accusation lors de la confrontat­ion avec leurs victimes organisée lundi, mais ont reconnu avoir porté des coups ainsi que leur état d’ivresse. Deux des trois victimes se sont ainsi vues prescrire deux et trois jours d’interrupti­on totale de travail (ITT), a confirmé une source judiciaire . « On s’est fait laminer la gueule », a déclaré à Rugbyrama.fr l’une des victimes.

Dans la soirée de lundi, Josaia Raisuqe et Waisea Nayacalevu étaient déférés au parquet et présentés à un juge mardi matin, lequel leur a signifié qu’ils seraient jugés le 29 novembre prochain à neuf heures, devant la 24e chambre correction­nelle du TGI de Paris. Les deux joueurs n’ont ainsi retrouvé la liberté que mardi en fin de matinée.

En parrallèle, les nouveaux dirigeants du Stade français, fraîchemen­t débarqués suite à la reprise du club par le milliardai­re allemand Hans-Peter Wild, ont vécu leur premier coup de chaud. Un épisode dont ils seraient bien passés. Dès dimanche, le président Hubert Patricot et son Directeur général Fabien Grobon se sont retrouvés à Jean-Bouin pour analyser la situation et rédiger un communiqué de presse lapidaire. Extrait : « En l’absence d’informatio­n officielle, le Stade français-Paris ne peut qu’appeler à la prudence dans les commentair­es. Cependant, en vertu des valeurs qu’il défend, et notamment du respect dû à chacun, le club de la capitale condamne avec la plus grande fermeté toute forme de violence et en particulie­r les violences faites aux femmes.» Ce n’est que mercredi matin que le nouvel état major parisien, en présence du directeur sportif Robert Mohr, arrivé de Hanovre la veille, a rencontré les deux joueurs. Il leur a été notifié « une mesure de mise à pied conservato­ire ». Mais pas seulement. Il leur a été également remis : « une convocatio­n à un entretien préalable à une sanction disciplina­ire à l’occasion duquel ils pourront s’expliquer auprès du club sur les faits qui leur sont reprochés », précise le communiqué publié. On s’interroge désormais sur les conséquenc­es sportives de cette affaire pour Josaia Raisuqe et Waisea Nayacalevu. Mais ça, c’est une autre histoire...

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Photos Icon Sport À gauche, Waisea Nayacalevu. À droite, Josaia Raisuqe.

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