Quel avenir pour Nayacalevu et Raisuqe ?
QUEL SORT SERA RÉSERVÉ À JOSAIA RAISUQE ET WAISEA NAYACALEVU PAR LES NOUVEAUX DIRIGEANTS PARISIENS ? ATTENDRONT-ILS LE JUGEMENT DU 29 NOVEMBRE ? L’AVENIR DES DEUX JOUEURS POSE QUESTION.
Josaia Raisuqe et Waisea Nayacalevu savent désormais qu’ils n’ont plus vraiment leur avenir entre les mains. D’abord, c’est dans les bureaux du stade Jean-Bouin que le sort des deux garçons devrait se jouer. Mis a à pied à titre conservatoire mercredi matin, les deux Fidjiens sont convoqués à un entretien préalable à une sanction disciplinaire. D’un simple rappel à l’ordre à un licenciement pur et simple, le spectre est large. Mais qu’en sera-til de la volonté de la nouvelle direction parisienne ? Cette affaire tombe mal. Très mal. Le club de la capitale, fraîchement repris par le Docteur Hans-Peter Wild, s’est lancé dans un nouveau projet en quête de visibilité et de crédibilité. Le milliardaire allemand compte notamment sur l’image des Parisiens pour développer le rugby outre-Rhin. Ces derniers doivent se rendre d’ailleurs à Heidelberg, au sein de l’académie du Docteur Wild, pour faire leur stage estival à partir du 6 août. Il est donc fort probable que le nouveau mécène du Stade français n’ait pas goûté le dérapage de ses deux joueurs. De là à envisager de se séparer d’eux ? La question se pose. La saison dernière, le président du Racing 92 Jacky Lorenzetti avait décidé de licencier Ali Williams, interpellé à Paris le 25 février en possession de cocaïne.
PRIME D’ÉTHIQUE SUPPRIMÉE
Seulement voilà, se posera aussi la question de l’affaiblissement de l’effectif parisien, déjà lourdement handicapé en raison de nombreux départs en fin de saison dernière. Des départs compensés tant bien que mal en raison de la reprise tardive par le Docteur Wild. Josaia Raisuqe, visé par une plainte pour agression sexuelle contrairement à Waisea, connaîtra-t-il le même sort que son compatriote qui jouit par ailleurs d’un tout autre statut au sein de l’effectif ? Pour l’heure, la seule certitude est que les deux joueurs se verront privés de leur prime d’éthique pour atteinte à l’image du club.
Ensuite, c’est sur le terrain de la justice que l’avenir des deux joueurs se jouera. Le 29 novembre, la 24e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris jugera cette affaire. Sur le plan pénal, le code prévoit jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour des violences en état d’ivresse causant une ITT inférieure ou égale à huit jours. Et jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende pour une agression sexuelle avec la circonstance aggravante de l’ébriété.