LABO DE FORTUNE
CONFRONTÉS AUX DIFFICULTÉS LIÉES À L’ABSENCE DES INTERNATIONAUX EN VUE DU DÉBUT DE SAISON, SURTOUT AU NIVEAU DE LA CHARNIÈRE, LES STADISTES DEVRONT VITE TROUVER LEURS MARQUES ET LA BONNE FORMULE DANS LE JEU POUR CONTOURNER LES OBSTACLES ET ESPÉRER ÊTRE CO
Cette nouvelle saison toulousaine, aux allures de grand renouveau sur le terrain et en coulisses, est forcément très attendue. En ce sens, la première étape, même amicale ce vendredi face à Colomiers, n’a rien d’anodine. Surtout lorsqu’on connaît le contexte du début de saison stadiste. Si le rendez-vous sera particulier pour un l’arrière Thomas Ramos, de retour de prêt à l’USC après un dernier exercice convaincant chez le voisin en Pro D2, il va surtout servir de laboratoire grandeur nature pour le staff d’Ugo Mola. D’abord car la journnée inaugurale du championnat, qui verra son équipe se déplacer à Oyonnax le samedi 26 août, a tout du match piège. Alors il convient d’être de suite en place malgré un effectif remanié et rajeuni. Autant dire que les deux rencontres de préparation (la deuxième sera disputée contre le Racing 92 à Lannemezan le 18 août) doivent permettre de poser rapidement les bases du jeu stadiste. Avec une donnée essentielle à prendre en compte : l’absence des internationaux français présents sur la liste Elite pour les deux premières journées de la phase régulière.
ZACK HOLMES VITE RESPONSABILISÉ
Toulouse fera partie des clubs les plus pénalisés. Si l’impossibilité d’utiliser Maestri, Fickou ou Huget a des répercussions, cela devrait s’avérer d’autant plus problématique pour la charnière. En effet, Antoine Dupont et Jean-Marc Doussain resteront en tribunes, à savoir deux des trois demis de mêlée du groupe. Ce qui met une pression supplémentaire sur les épaules de Sébastien Bezy, lequel aura de grandes responsabilités lors des semaines à venir. Idem pour Zack Holmes, arrivé cet été de La Rochelle. Si Romain Ntamack, aussi protégé pour les Bleus même s’il n’est jamais apparu en Top 14, pourrait bénéficier d’une dérogation car il a besoin de temps de jeu l’ouvreur australien sera déjà propulsé chef d’orchestre. D’où l’obligation de vite intégrer le système prôné par ses entraîneurs. « J’ai pris la décision de venir lorsque j’ai senti que mon rugby était prêt pour cela, déclarait-il récemment. Jouer ici pourrait être le point culminant de ma carrière. » À lui de le montrer.