L’interview ANTONIN ROZAND - Entraîneur de Vinay VINOIS D’ORIGINE C’EST, AVANT MÊME LA MONTÉE EN FÉDÉRALE 2, L’AVENTURE HUMAINE QUE SOUHAITE RETENIR ANTONIN ROZAND. « Les gens se demandaient ce qu’on faisait là »

Comment avez-vous vécu votre deuxième saison sur le banc de l’US Vinay ?

Avec Jeff (Jean-Françoix Coux, N.D.L.R.), nous avons donc décidé de faire confiance au même groupe que celui qui avait été éliminé aux portes de la Fédérale 2 en 2015-2016 (lors du match de la montée contre

Montélimar en seizième de finale). On sentait que les mecs étaient revanchards et je suis convaincu que c’est ce qui nous a permis de vivre une saison exceptionnelle. Malgré la défaite en demi-finale (contre Tours 19-18), ce fut une aventu0re incroyable et je peux vous affirmer que, dans trente ans, accoudés à la main courante, on reparlera de ce magnifique parcours.

Vinois d’origine, qu’est-ce que ça représente pour vous de ramener le club en Fédérale 2 ?

Ça fait neuf ans que je suis revenu au club et cette année j’ai encore fait quelques matchs pour dépanner. C’est donc une immense fierté pour moi que Vinay accède à la Fédérale 2. D’autant que nous étions loin d’être favoris cette saison. Personne ne savait où se situait Vinay, on avait un budget bien inférieur de celui des grosses écuries et les gens se demandaient ce qu’on faisait là. Mais, au final, c’est l’aventure humaine qui nous a fait avancer. Nous étions certainement moins bons que certaines équipes, mais la part d’affectif est tellement importante que ça a voulu nous sourire. Notre recette ? 90 % des joueurs sont passés par l’école de rugby de l’USV. L’équipe était donc composée de mecs qui aimaient viscéralement Vinay. À cet amour du club s’est ajouté le talent…

Quel sera l’objectif la saison prochaine ?

Les mecs auront à coeur de montrer qu’ils sont à leur place en Fédérale 2. Et si on sait qu’on ne sera pas parmi les cinq-six premiers, on essayera de faire milieu de tableau en restant éloignés des deux dernières places le plus longtemps possible. Quoi qu’il arrive, et même si on échoue, les mecs ne perdront pas leur temps. En affrontant des équipes qui, parfois, seront supérieures, on ne pourra que progresser…