Midi Olympique

Nevers sème le trouble

- N. A.

C’est assez rare pour être souligné : Nevers, encore en Fédérale 1 au printemps dernier, a été cité à deux reprises parmi les barragiste­s potentiels. Mieux, le club de la Nièvre, dont le projet de monter en Pro D2 était connu de tout le monde du rugby depuis de longues années, n’arrive qu’en quatrième position (à égalité avec Vannes) à la question concernant les futurs relégués. Il faut dire que le comporteme­nt des promus la saison dernière a dû mettre la puce à l’oreille aux entraîneur­s du Pro D2. Soyaux-Angoulême et Vannes se sont tous les deux maintenus malgré leur statut de condamnés d’avance lors de notre consultati­on de début de saison. Il est vrai que la facilité poussait les entraîneur­s à citer les promus comme candidats évidents à la potence, tout du moins jusqu’à l’année dernière. Le cas de Nevers sème véritablem­ent le trouble parmi les sondés. Le club du président Régis Dumange, structuré en SASP depuis 2009 et pouvant s’appuyer sur plus de 120 partenaire­s, pouvait déjà s’appuyer sur un budget de 9 millions d’euros la saison dernière. Un chiffre qui place directemen­t l’USON parmi les clubs les plus riches du Pro D2.

PRÊTS DÈS LA REPRISE

Cette trésorerie, mais aussi la qualité des structures, ont permis au manager Xavier Péméja de renforcer son groupe de manière conséquent­e, avec une quinzaine de recrues (sans compter les jeunes qui arrivent sous contrat espoir). Parmi elles, certains noms ne sont pas inconnus du monde profession­nel. Bien au contraire. Le demi d’ouverture Mathieu Bélie, le deuxième ligne Bastien Chalureau, les talonneurs JeanPhilip­pe Genevois et Julien Janaudy mais aussi les piliers Jonathan Garcia et Jordan Seneca, pour ne citer qu’eux, ont rejoint un groupe qui comptait déjà des joueurs comme Mehdi Mérabet, Coenraad Basson, Manaïa Salavea ou Fred Urruty qui ont tous évolué en Top 14 ou Pro D2. Les résultats des matchs amicaux ont aussi démontré que l’USON apprenait vite et serait prête dès la reprise du championna­t (deux succès à Aurillac et face à Béziers). C’est en tout cas l’avis des autres entraîneur­s. La saison dernière, les entraîneur­s avaient eu le nez creux pour pronostiqu­er le titre de champion de France d’Oyonnax. Ils avaient été treize (sur seize) a misé sur le club de l’Ain, et malgré une saison acharnée, ils ne se sont pas trompés. Ils avaient été plus indécis pour nommer le vainqueur de la phase d’accession puisque Agen et Mont-de-Marsan avaient récoltés quatre voix chacun. Le deuxième sésame étant finalement revenus aux Agenais, les entraîneur­s ne se sont pas trompés. En revanche, Biarritz n’était que le cinquième choix des entraîneur­s comme potentiel demi-finaliste. Encore plus fou, Montauban n’avait récolté aucune voix pour figurer dans le dernier carré. Avancer cachés avait plutôt bien réussi aux Tarn-et-Garonnais qui sont même parvenus à se hisser en finale au stade Chaban-Delmas de Bordeaux. En revanche, les entraîneur­s n’avaient deviné aucun des clubs relégués en fin de saison. Ils avaient majoritair­ement voté pour les clubs promus, Soyaux-Angoulême et Vannes. Et pourtant, les deux Petits Poucets ont réussi à se maintenir au détriment d’Albi et Bourgoin.

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