Midi Olympique

AU BON VIEUX TEMPS

SUR FOND DE PRÉPARATIO­N, PERPIGNAN REÇOIT LES TRIPLES CHAMPIONS D’EUROPE DU LEINSTER POUR UNE AFFICHE DE GALA À AIMÉ-GIRAL.

- Par Émilien VICENS

Un été de souvenirs. Après le Stade Français, Perpignan reçoit le Leinster à Aimé-Giral ce vendredi. Deux matchs amicaux en guise de préparatio­n corsée, mais aussi évocateurs de l’histoire plus ou moins récente du club Sang et Or. Si la nostalgie des chocs entre Catalans et joueurs de la capitale se nourrit de plusieurs dates marquantes, celle qui associe Perpignan et le Leinster ne pourrait se résumer qu’à une seule. Personne n’a oublié ce fameux 28 avril 2003 et cet exploit retentissa­nt de la bande à Goutta. Face aux O’Driscoll, D’Arcy et autres Cullen, et devant près 50 000 Irlandais, les Catalans font tomber Lansdowne Road en demi-finale de H-Cup. Marc Dal Maso fut le héros du jour après un essai salvateur en fin de match, et retrouve avec ses coéquipier­s le Stade Toulousain en finale. L’Usap et le Leinster ne se sont plus croisés depuis. Et pourtant, alors que l’un est devenu triple champion d’Europe, l’autre a sombré en deuxième division. Deux destins diamétrale­ment opposés qui vont se croiser ce soir, le temps de quatre-vingts minutes et d’une rencontre amicale.

LE COQ ET L’ÂNE

Pour l’Usap, il s’agira d’offrir à ses supporteur­s une nouvelle affiche alléchante. Mais aussi et surtout de clôturer une pré-saison rondement menée, à une semaine de la réception de Bayonne. « Se confronter au rugby irlandais est toujours intéressan­t en termes de rythme, de vitesse de jeu… Autant on a joué un Stade Français diminué, autant là on sait que ce sera beaucoup plus dur. » concède Christian Lanta. Le manager de Perpignan, marqué par l’entame de saison chaotique des siens il y a un an, semble désireux de ne pas se rater au premier virage cette fois. Le bal des grosses écuries à AiméGiral cet été traduit ce désir de monter de puissance de la part des Catalans. « On va tomber sur une équipe en place, qui maîtrise son rugby. Ça va être un moment pour se jauger, mais aussi pour apprendre. C’est ce que je voulais dans ces amicaux, nous allons être servis. » apprécie Christian Lanta, conscient de ne pas être confronté au même style de jeu que celui des pensionnai­res de la Pro D2. « Je souhaitais avoir des opposition­s qui sortaient de notre championna­t », conclut l’instigateu­r du jeu catalan, qui a offert à ses hommes un ultime sparring-partner de luxe.

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