Midi Olympique

COHÉSION COUPABLE

LES AUDOIS ONT PERDU LEUR PARI D’ALIGNER SEPT RECRUES DANS LEUR QUINZE DE DÉPART. ILS ONT MANQUÉ DE JUSTESSE ET DE REPÈRES.

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Nous aurions pu attaquer toute la nuit que nous n’aurions pas marqué. » Le constat, terrible, est signé Pierre-Alexandre Dut, l’ouvreur narbonnais. Si Maselino Paulino a quelque peu fait mentir son numéro 10 en s’écroulant dans l’en-but en toute fin de match, le bilan de « PAD » n’en demeure pas moins vrai. Les Narbonnais, après une première période plutôt timide, ont passé toute la deuxième mi-temps dans le camp montalbana­is sans jamais parvenir à vraiment inquiéter les Sapiacains qui ont récité leur leçon défensive.

Un début d’explicatio­n peut-être ? Christian Labit avait fait le choix d’aligner de nombreuses recrues (sept) dans son quinze de départ (Pirlet, Taele, Bitsadze, Collet, Brett, Gear, Tuculet), là où Montauban a joué la carte d’une relative continuité en ne faisant jouer que trois nouveaux (Facundo, Darbo, Klur). « Nache » analysait avec lucidité : « C’est l’équipe la plus organisée collective­ment qui a gagné. À Narbonne, nous sommes dans une phase de reconstruc­tion, alors que les Montalbana­is sont déjà dans une phase de continuité par rapport à ce qu’ils ont pu produire par le passé. La différence s’est faite là. » L’ancien troisième ligne internatio­nal du Stade toulousain trouvait quand même des motifs d’espoir : « Sur la dernière action, nous mourons dans l’en-but après avoir remonté tout le terrain. Cela prouve que l’équipe a du caractère. Il faudra s’appuyer sur cela. » Prochain écueil, à Mont-de-Marsan, vendredi. Qui aurait pu imaginer un tel scénario catastroph­e pour cette journée inaugurale ? Vendredi soir à Albert-Domec, c’était le naufrage du Titanic version carcassonn­aise. L’équipe du capitaine Séron n’a pas disputé cette rencontre. Elle a été tout simplement spectatric­e passive. Dans tous les secteurs de jeu, les Audois ont été copieuseme­nt dominés. De plus entre la 22e et 29e, les deux cartons jaunes infligés à Demian Panizzo et à Antoine Lescalmel ont fragilisé un peu plus le groupe. En supériorit­é numérique, Massy ne s’est pas privé d’enfoncer un peu plus le clou. À la pause, les Francilien­s avaient largement pris une option sur la victoire (32-3). À la reprise, Carcassonn­e a eu un semblant d’orgueil. Mais en fin de rencontre, le promu massicois a conforté un peu plus sa supériorit­é au tableau d’affichage.

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