BÊTE BLESSÉE
PERPIGNAN CINQ JOURS APRÈS LEUR CRUELLE DÉFAITE À COLOMIERS, LES SANG ET OR SE PRÉSENTENT AFFECTÉS ET AMOINDRIS AVANT LA RÉCEPTION DU PROMU NEVERS.
Le coup parfait. Une semaine après une première performance majuscule contre Bayonne, Perpignan a entrevu à Colomiers un succès tout aussi retentissant pendant plus de quatre-vingts minutes. Avant de le voir filer au bout d’interminables arrêts de jeu. Cruel et immérité pour certains, tout bonnement injuste pour d’autres. Les adjectifs manqueraient pour décrire les sentiments qui ont envahi les Perpignanais dimanche soir.
La réalité, elle, est tout aussi douloureuse : les trois points perdus sur le gong en Haute-Garonne se conjuguent aux blessures d’Alan Brazo pour les trois prochains mois et de Jonathan Bousquet pour plusieurs semaines. Des absences qui touchent au corps une Usap déjà blessée dans son âme. Les intouchables Sang et Or ont subi de plein fouet leur premier obstacle de la saison. Se relever d’une telle désillusion ne sera pas aisément une mince affaire. « Ça a été dur d’accepter cette défaite », lance le pilier Enzo Forletta. « On a eu du mal pendant quelques jours, concède Patrick Arlettaz. Après, il faut vite passer à autre chose, poursuit l’entraîneur des trois-quarts. Ce n’est que le deuxième match de la saison, on ne vient pas de perdre une demi-finale de championnat. Les exigences de ce sport font qu’il faut rendre une nouvelle copie sur la table vendredi. »
ÉVITER LA DÉPRESSION
Une nouvelle copie, à partir d’une feuille quasi blanche. Si les Catalans se sont montrés des plus solides en ce mois d’août, le scénario columérin pourrait affecter un système de jeu bien huilé. La venue du promu Nevers, a tout d’un piège. Des absences de taille, une déception encore présente, et une envie de réagir qui ne doit pas prévaloir sur les qualités du groupe sang et or. Les écueils sont nombreux après un revers aussi douloureux.
À l’heure où se présente une USON encore indéchiffrable sur le papier. Nevers, ce promu qui détient l’avantage d’être une énigme dans le monde professionnel cette saison. « C’est une équipe qui monte, qu’on n’a pas eu l’habitude de voir ces dernières années. Mais qui a un effectif assez important. Il faut s’en méfier », prévient le troisième Karl Chateau. Pour Patrick Arlettaz, aucun doute. L’opposition sera au rendez-vous : « Ce sera difficile. Nevers vient pour combattre. Avec des anciens de la maison qui se chargeront de mettre la motivation qu’il faut », résume l’instigateur du jeu catalan. Pour l’Usap, il s’agira surtout de montrer une force de caractère. Celle des grandes équipes.