Midi Olympique

UNE CARTE À JOUER

DEVENU JOUEUR DE RUGBY PROFESSION­NEL LA SAISON DERNIÈRE, SON TRAVAIL COMMENCE À PORTER SES FRUITS. IL A L’OCCASION DE PLUS S’EXPRIMER CETTE ANNÉE.

- À 24 ans le demi de mêlée biarrot, Alexandre Loustanau, dôté de belles qualités, est désormais chef des avants suite au départ de Maxime Lucu et de la blessure de Laruent Magnaval. Par Pablo ORDAS

En deux matches cette saison, Alexandre Loustaunau a presque égalé le temps de jeu qui lui a été offert l’an dernier. La statistiqu­e peut paraître anodine, mais elle traduit l’avancée du demi-de-mêlée de 24 ans, passé profession­nel l’an dernier.Arrivé en provenance de Mauléon, qui évolue en Fédérale 1, le garçon, formé à Sauveterre de Béarn, a dû patienter et apprendre au contact des autres. Alors numéro trois dans la hiérarchie derrière Maxime Lucu et Laurent Magnaval, il n’avait foulé les pelouses de Pro D2 que 190 minutes lors du précédent exercice. Le départ du second, couplé à la blessure du premier, lui ouvre donc une porte en ce début de championna­t. Pour son plus grand plaisir : « J’ai eu beaucoup de chance. Je sais que beaucoup d’amateurs auraient aimé avoir cette chance, donc je vais donner le maximum pour être le plus performant possible. » Une chance, mais aussi le résultat d’un travail acharné, pour un garçon qui a su profiter des structures et de l’encadremen­t dont bénéficie un club profession­nel. « Je pense avoir progressé techniquem­ent, que ce soit sur la passe ou le jeu au pied. Ce sont des trucs que je travaillai­s tout seul, de mon côté, quand j’étais à Mauléon. Ici, on a l’appui de Laurent Mazas sur la technique individuel­le donc j’ai appris des choses que je ne savais pas du tout. »

UN GROS BOSSEUR

Son maître-mot ? Ne jamais rien lâcher. Et son investisse­ment loin des terrains en est la parfaite illustrati­on, comme le confie Jack Isaac. « Il n’a pas eu beaucoup de temps de jeu l’an dernier, mais c’est un garçon qui a beaucoup, beaucoup travaillé. Il a toujours été très compétiteu­r à tous les entraîneme­nts, en essayant de marquer les esprits pour gagner sa place. Cette année, il est prêt physiqueme­nt. Il explose tous les chiffres sur les tests physiques, à chaque fois, il est sur le podium. Il a une superbe mentalité. » Lié au Biarritz olympique jusqu’à la saison prochaine, ce relayeur doté de belles qualités de vitesses est fin prêt à en découdre cette année. « Je ne me dis pas que je suis numéro deux ou trois. Le staff me fait confiance, mais pour ça, je me dis qu’il faut que je m’envoie sur le terrain, que je sois bon. Il faut avoir des prétention­s. »

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Photo Stéphanie Biscaye

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