Midi Olympique

LES OCCASIONS GÂCHÉES

- Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial nicolas.augot@midi-olympique.fr

Une faute profession­nelle. » Le président du Racing 92 Jacky Lorenzetti n’a pas mâché ses mots après la défaite de son équipe sur la pelouse du promu agenais. Il est vrai que malgré le nombre d’internatio­naux dans leurs rangs, les Ciel et Blanc ont été plus que brouillons dans une rencontre pourtant à leur portée tant ils ont dominé le premier acte. De quoi faire bouillir l’entraîneur des trois-quarts Laurent Labit, avouant qu’il avait arrêté de comptabili­ser les erreurs de ses joueurs devant un tel spectacle : « Lors des trente premières minutes, nous pouvons marquer quatre fois, mais nous avons commis sept en-avant dans la zone de marque. Après, j’ai arrêté de compter. » Beaucoup de trop de gâchis pour espérer s’imposer à l’extérieur, d’autant plus que la Racing 92 a dû batailler en infériorit­é numérique pendant plus d’une mi-temps. « Un carton rouge logique que l’on ne conteste pas, poursuivai­t Labit, Nous avions les moyens de nous mettre à l’abri, ou tout du moins d’avoir une marge de sécurité pour l’emporter. »

UN MANQUE DE PATIENCE

Il est vrai que le Racing 92, vent dans le dos, a été agaçant à Armandie, notamment en passant plus de vingt minutes dans les vingt-deux mètres agenais sans parvenir à inscrire plus d’un essai par l’intermédia­ire de Brice Dulin. Sinon, les Francilien­s se sont évertués à rater des coups immanquabl­es, rappelant à tout le monde que le temps des vendanges était venu. Le signe d’une équipe en rodage, handicapée pendant la préparatio­n par sept joueurs soumis au programme physique de l’équipe de France. « Nous ne pouvons pas tourner à plein régime dès la deuxième journée, reconnaiss­ait Laurent Labit. On venait aussi d’intégrer les internatio­naux, mais sans faire injure à Agen, nous avions les moyens avec notre effectif de venir gagner ici. Nous avons perdu le match tout seuls. Il ne faut pas se leurrer, nos concurrent­s directs pour la qualificat­ion vont se mettre à tourner à plein régime et je pense que beaucoup d’équipes viendront, malgré tout, faire un résultat ici. Ils nous manquent donc trois points. » Alors même si les faits de jeu n’ont pas été cléments avec les Racingmen (un essai accordé à Agen après vidéo, un refusé à Machenaud), le talonneur et capitaine Dimitri Szarzewski restait focaliser sur les manquement­s de son équipe : « Nous sommes menés à la pause (10-7) alors que nous arrivons trois fois dans l’en-but avec le ballon. Nous n’allons pas nous trouver des excuses. Nous avons fait trop de fautes et nous devons nous remettre en question. Nous avons confondu vitesse et précipitat­ion. Si nous avions conservé le ballon sur deux ou trois temps de jeu supplément­aires, nous aurions eu plus d’espaces, mais nous avons été trop gourmands. Nous avons voulu marquer trop vite, au contraire des Agenais qui ont su patienter et mettre au fond les occasions quand elles se sont présentées. » En clair, la bande de Carter a pris une leçon de réalisme chez le promu. De quoi faire rager Jacky Lorenzetti.

En bref... RACING 92 : DULIN EN SON JARDIN

C’est avec beaucoup d’émotion que Brice Dulin a fait son retour à Agen, son club formateur, samedi. Entré en premier sur le terrain, l’arrière du Racing 92 n’avait plus foulé la pelouse d’Armandie depuis une victoire du CO en 2012. Un retour marqué par un essai inscrit à la 19e, mais aussi une prestation en demi-teinte et les sifflets du public quand il a franchi la ligne d’en-but : « C’est un peu gâché par la physionomi­e de la rencontre, reconnaiss­ait-il après le match. Je suis très déçu, car nous avions bien construit le début de match. Personnell­ement, je suis loin d’avoir fait mon meilleur match. Il faut que ça revienne le plus vite possible. »

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