Midi Olympique

RETOUR DE (LA) FLAMME

ARRIVÉ AU MHR CET ÉTÉ, IL FERA SA PREMIÈRE APPARITION À CASTRES SAMEDI SOIR, OÙ IL DEVRAIT DÉBUTER.

- Par Julien LOUIS

Près de onze mois après cette aprèsmidi noire européenne face à l’UBB au Michelin (blessé à l’épaule et opéré trois mois après), Julien Bardy retrouve enfin les terrains. Une délivrance, retardée de quatre semaines par une déchirure (mollet) au début de l’été : « Je me suis préparé pour ça. Les tests sont bons, donc il n’y a plus qu’à franchir cette étape. Le temps m’a paru long. J’ai hâte de jouer. » Certaineme­nt samedi soir face au CO, sur des terres maudites : « Je ne sais même pas si j’ai déjà gagné à Castres. Je crois qu’on y avait arraché un nul avec Clermont (deux, N.D.L.R.). C’est une grosse équipe avec beaucoup de valeurs. Il va falloir mettre un peu d’envie et d’agressivit­é, sinon on va passer un sale moment ! »

COMPÉTITEU­R NÉ

Des valeurs qui collent à la peau du soldat Bardy. N’est-ce pas Nathan Hines ? Le coach des avants héraultais sourit : « Je le connais bien (côtoyé trois saisons à Clermont, N.D.L.R.). Il court partout, il donne beaucoup d’énergie et je pense qu’il est désormais capable de se canaliser et d’être plus précis qu’avant. Ça fait longtemps qu’il n’a pas joué et ça va être dur pour lui. Mais ça va me faire plaisir de le voir ! »

La voix posée, Julien Bardy explique son choix de carrière après huit années passées en Auvergne : « Forcément, la présence de Vern (Cotter, son coach durant quatre saisons à l’ASMCA, N.D.L.R.) et de l’ensemble du staff dont je connais quasiment tous les membres, a pesé dans la balance. Mais j’avais déjà aussi failli venir à Montpellie­r il y a trois ans. C’est un virage dans ma carrière, ça change un peu et ça fait du bien. […] J’aurais aimé apporter encore plus à Clermont, car c’était ma ville, où je laisse toute ma famille. C’est une épreuve qui ne fera que me renforcer en tant qu’homme. »

À31 ans, le flanker se lance un nouveau défi : vivre pour la première fois loin e sa région et des sienss,pour tenter de s’imposer dans un second club. Où la concurrenc­e est extrêmemen­t élevée à son poste : « La concurrenc­e, j’adore ça, car c’est elle qui m’a toujours fait évoluer. Je suis arrivé à Clermontà 23 ans, où je n’avais jamais fait ni un match, ni un entraîneme­nt. J’ai appris avec les mecs autour de moi. Donc, plus ces gars sont forts, mieux c’est pour moi. Et ici, ils sont vraiment de très haut niveau… » Le « Graal » pour ce compétiteu­r né.

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