Midi Olympique

LES COURBES S’INVERSENT !

- Par Edmond LATAILLADE

Ceux qui se languissai­ent du retour des Bayonne-Dax seront servis. Cette fois, ce rendez-vous sera davantage chargé d’enjeux que précédemme­nt. Dax, prend tous les contre-pieds de ce début de saison, Bayonne peine à revenir à son vrai niveau. Alors quand Pierre Berbizier évoque ce match, il est loin de placer sa formation en favori comme bien des observateu­rs le penseraien­t. Certaines images ou idées reçues sont à gommer, comme celle de Dax qui joue le maintien. « Dax n’est pas dans cette perspectiv­e en ce début de saison, rétorquet-il. C’est une bonne équipe qui produit un jeu intéressan­t. Après leur défaite face à Grenoble, les Dacquois ont su rester dans leur jeu, optimiser leur potentiel, ce n’est pas un hasard, qui est supérieur au nôtre. Penser que Dax joue le maintien peut nous mettre en difficulté. C’est ce genre de situation qu’il faut éviter. Je serais entraîneur de Dax, je dirais : on va jouer un bon coup à Bayonne. » Pour le manager de l’Aviron, c’est clair, les rôles se sont inversés juste après trois matchs. Et Dax est un exemple à suivre pour Bayonne. Les Basques se doivent de descendre de leur piédestal : ils ne sont plus cette équipe rétrogradé­e de Top 14 qui faisait peur à tout le monde avant le début du championna­t. Le travail du staff réside, en ce moment, à faire coller l’effectif aux vicissitud­es du Pro D2. « C’est la fin des illusions, insiste Pierre Berbizier. On est confronté à la réalité du Pro D2. En prendre conscience serait la meilleure des choses à faire. Cette réalité, celle de nos propres adversaire­s, nous renvoient à notre propre réalité. Il faut accepter la réalité de cette compétitio­n, dure à chaque match, bien la comprendre si on veut la transforme­r. La traduire dans une action différente. »

DES REMÈDES DANS LES VICTOIRES

La traduire, c’est aussi analyser les manques récurrents de ce début de saison, mis encore en lumière lors de la deuxième période à Colomiers, alors que la première avait laissé des espoirs de redresseme­nt. Comment les Bayonnais ont-ils pu lâcher tout d’un coup ce match ? Le premier point, flagrant, est la perte de ballons : dix-huit. Trop pour pouvoir simplement ne faire que bonne figure. Viennent ensuite bien d’autres défauts. Les plaquages manqués, les fautes de défense individuel­les. « La discipline, souligne le manager, nous fait défaut. Discipline dans le jeu et individuel­le. Le manque d’efficacité dans nos temps forts a aussi été préjudicia­ble. Trois situations s’offrent à nous en première mi-temps. Ce manque de concrétisa­tion accentue nos points faibles. Ça change le match. Difficile alors de parler d’organisati­on collective, car, à partir de là, l’adversaire se régénère. Si on ne marque pas, le retour de bâton s’opère ! »

Les Bayonnais travaillen­t sur ces déficience­s bien ciblées. Si Pierre Berbizier s’attendait à un début de saison incommode, il n’aurait jamais pensé qu’il soit autant désarçonna­nt. « Je ne pensais pas à ces situations de rupture. » Les remèdes premiers se trouveront dans des victoires, en premier lieu face à Dax, puis face à Grenoble, deux matchs précieux à domicile avant la première pause. Et ceux qui se languissen­t aussi du redresseme­nt de l’Aviron n’ont pas encore fini de se faire peur.

 ?? Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany ?? Trois matchs, deux défaites, les Basques rétrogradé­s de Top 14 ne font plus peur aux autres équipes de Pro D2. À eux d’inverser la tendance en s’imposant face à Dax.
Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany Trois matchs, deux défaites, les Basques rétrogradé­s de Top 14 ne font plus peur aux autres équipes de Pro D2. À eux d’inverser la tendance en s’imposant face à Dax.

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