ÉLOGE DE LA PATIENCE
REVENUS SANS POINT DE BIARRITZ, LES BITERROIS RESTENT SUR DEUX DÉFAITES CONSÉCUTIVES À L’EXTÉRIEUR. ET SONT DONC CONDAMNÉS AU SUCCÈS FACE À AURILLAC POUR GAGNER EN CONFIANCE.
Le mot était sur toutes les bouches à Béziers cette semaine : la patience, une vertu oubliée par les troupes de David Gérard, responsable des maux rencontrés dans le Pays Basque selon le coach des avants : « On a un gros souci de manque de patience. Quand on rentre dans les zones de marque nous voulons trop vite prendre des points, alors que ça doit être une nouvelle période de construction pour marquer in fine. Nous partons trop dans tous les sens alors qu’on devrait faire preuve de patience et de calme. » Auteurs de près de vingt franchissements au cumulé, face à Bayonne et Biarritz, les Rouge et Bleu n’ont inscrit que deux essais. Un ratio insuffisant. Des promesses de l’ombre selon Benjamin Desroche : « Cela prouve que notre jeu est de plus en plus en place et que notre attaque met à mal nos adversaires. C’est encourageant. Il faut garder confiance. »
STOP À L’INDISCIPLINE
Une confiance, que les coachs héraultais, ont « tenté de régénérer en faisant prendre conscience aux gars qu’ils n’étaient pas passés loin et qu’ils avaient les capacités de le faire », précise l’entraîneur. Une histoire de patience, encore, qui s’étend à la discipline défensive, un secteur faible de l’ASB : « Cela découle aussi d’un manque de calme. Nous sommes en peur panique dès qu’on se fait franchir. Défensivement, on tient la route, mais on se met nousmêmes en danger », ajoute David Gérard. Individuellement, les Biterrois doivent également se discipliner pour ne plus prendre de cartons (trois jaunes en deux matchs) et éviter ainsi d’offrir à leurs adversaires, une occasion d’inverser le scénario du match. Le deuxième ligne Desroche confirme : « On fait beaucoup de fautes évitables comme des hors-jeu ou des erreurs stupides dans les rucks. On doit se responsabiliser. » Gagner en maîtrise et en patience face à Aurillac vendredi. Deux impératifs à valider pour les Héraultais, qui ont ciblé leur préparation sur ces points cette semaine dixit le technicien : « On a créé des scénarios qui rappellent aux mecs ce qu’ils peuvent vivre en match, en mettant aussi une forme de pression similaire. Car notre problème vient de là. Dès qu’il y a de la pression, on manque de patience. Il faut donc le vivre à l’entraînement pour le comprendre en match. » Le défi prioritaire de l’ASBH, obligée de triompher dans son antre face aux Cantalous pour ne pas se mettre à doute avant deux sommets : un déplacement à Grenoble et la réception de Perpignan : « Aurillac va mettre beaucoup d’engagement pour nous bousculer et on devra être très disciplinés pour ne pas faire briller leur redoutable buteur, Petitjean. Nous sommes conscients de notre impératif de victoire vendredi. Place aux actes », conclut Benjamin Desroche.