Midi Olympique

« La lutte, un travail très bénéfique »

LE STAFF STRASBOURG­EOIS A RECRUTÉ UN PRÉPARATEU­R PHYSIQUE SPÉCIALIST­E DU CORPS-À-CORPS. EXPLICATIO­NS.

- Propos recueillis par Guillaume CYPRIEN

Votre équipe a connu un turnover important du côté du staff, avec les arrivées à vos côtés des entraîneur­s Florent Wieczorek et Florian Ninard. Pourquoi ce renouvelle­ment ?

D’un côté, il y a eu le départ de notre préparateu­r physique, qui est parti accomplir un autre projet profession­nel, et de l’autre, il a été décidé que Julien

(Schaub) s’occuperait à temps plein de notre centre de formation pour finir de le rendre opérationn­el. Il fallait donc recruter. Notre choix s’est porté sur la complément­arité offerte par Florent Wieczorek et Florian Ninard. Florent a développé sa spécialité sur le jeu d’avants avec une sensibilit­é très offensive, tandis que Florian est très porté sur la défense. C’est une bonne combinaiso­n. Et comme tous les trois nous ressemblon­s beaucoup et ne comptons pas nos heures, nous étions faits pour travailler ensemble.

L’autre recrue du staff est votre préparateu­r physique Sébastien Marty. Son profil est atypique pour le rugby, puisqu’il vient des sports de combat et du Ju-jitsu. Pourquoi un tel choix ?

Nous cherchions quelqu’un dans ce domaine pour nous apporter une vision différente de la préparatio­n physique. Nous avons voulu tester une préparatio­n très axée sur le travail de lutte. Nous pensons que ce travail peut nous être très bénéfique dans l’arrachage du ballon, dans le plaquage et la prévention des blessures.

Comment se sont déroulées les séances par rapport à une préparatio­n plus classique ?

La grosse différence, c’est que nous avons beaucoup allégé notre travail de course. Par expérience, et par vécu personnel, je sais que les séances de courses répétées sont assez traumatisa­ntes pour les joueurs costauds. Et cela se paye souvent durant la saison. Le travail de lutte est tout aussi exigeant sur le plan du cardio. Nous n’avons pas de déperditio­n de ce point en passant par ce type d’exercice. Et les séances de corps à corps nous rapprochen­t de ce que nous vivons au rugby. Elles nous permettent de nous placer dans de situations de réflexions intéressan­tes. Qu’est ce que je vise chez mon adversaire ? Quel est mon ancrage sur lui ? Comment intervenir ? Cela peut devenir très bénéfique de poser des diagnostic­s clairement identifiés, tout en essayant de trouver des réponses dans un travail physique poussé.

Après plusieurs semaines d’essai, comment jugez-vous les premiers apports de ce travail spécifique ?

Ce n’est pas possible de tirer un bilan. C’est la reprise, et comme toute reprise, notre activité est un peu tronquée par l’enthousias­me des joueurs qui veulent retrouver le terrain. Le groupe est super mobilisé. Tout le monde est au taquet. Nous voulons effacer notre éliminatio­n en huitième de finale de l’an dernier. Nous voulons tourner une page, et chacun entend relever le défi que nous propose cette poule élite.

Avez-vous fixé un objectif à vos joueurs ?

Les objectifs se construiro­nt à mesure que nous rentrerons plus en profondeur dans ce championna­t. Nous faisons partie des clubs à petit budget, et des équipes présentent des joueurs avec des CV plus étoffés que les nôtres. Nous verrons bien de quoi nous serons capables.

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Photo DNA J.-C. Dorn Julien Chastanet a décidé d’intégrer beaucoup de sport de corps à corps dans la préparatio­n physique de ses joueurs.

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