Midi Olympique

CE PETIT RIEN...

AUTEURS D’UN DÉBUT DE SAISON PROMETTEUR DANS DE NOMBREUX DOMAINES, LES HOMMES D’UGO MOLA DOIVENT FRANCHIR UN CAP ET S’OFFRIR UN MATCH RÉFÉRENCE POUR VALIDER CETTE ENTAME.

- Auteur d’une entrée tonituante à Toulon, le jeune trois-quarts centre Jarrod Poï est l’une des satisfacti­ons toulousain­es du début de saison. Il devrait être reconduit face au Stade français pour, comme ses partenaire­s, tenter de confirmer. Par Jérémy FAD

Il y a plusieurs façons de regarder une situation, au moins autant de l’analyser. En s’attardant sur le début de saison toulousain, il en est ainsi. En un sens, le bonus défensif ramené de Toulon est le parfait reflet des premières semaines de compétitio­n. Objectivem­ent, elles sont positives et prometteus­es dans la majorité des domaines. En finalisant son ravalement de façade, par un rajeunisse­ment de l’effectif et une refondatio­n de l’organisati­on générale, le club est enfin entré dans une nouvelle ère. Laquelle s’accompagna­it de son lot d’incertitud­es. Alors le président Didier Lacroix et l’entraîneur principal Ugo Mola avait fixé la feuille de route cet été mais seul le terrain fait foi. « Nous sommes en phase avec nos attentes quant aux comporteme­nts et la capacité à se montrer exemplaire­s, se réjouit ce dernier. On peut louper des choses mais nous serons intransige­ants là-dessus. » Le nul arraché à Oyonnax ou la belle tenue des siens face à un ogre de la dimension toulonnais­e tendent donc à rassurer. Or, ce Stade-là était en quête d’assurances rapides pour légitimer sa constructi­on. « On avait besoin de se retrouver sur les ambitions, poursuit Mola. On ne va pas claironner mais l’envie de jouer et de tenter les coups nous plaît. » Des intentions évidentes à Mayol et déjà perceptibl­es une semaine plus tôt contre Pau.

Sur ce qu’il veut mettre en place, Toulouse est sur la bonne voie. Qui plus est lorsque les recrues de l’intersaiso­n ou les jeunes promus à l’échelon supérieur apportent leur enthousias­me et leur vitesse dans le jeu. « Leur fraîcheur est indéniable, avoue JeanMarc Doussain. Des joueurs de qualité, on en a. » Et la principale satisfacti­on du week-end passé réside justement dans le fait d’avoir maintenu l’émulation dans le groupe, avec un XV largement remanié mais toujours compétitif. « Des mecs sont restés au repos et cela a permis de remettre de la concurrenc­e à tous les postes, assure l’internatio­nal. C’est bénéfique pour le club. » Mola d’insister : « La bonne nouvelle, c’est que je peux compter sur un groupe plus que sur une équipe. C’est parfois ce qui a fait défaut dans un passé proche. »

ROUMIEU : « ON DOIT TUER L’ADVERSAIRE »

Voilà donc pour les voyants verts, qui offrent un bilan comptable Reste que, pour valider leur entame encouragea­nte, les Stadistes doivent désormais franchir un cap. Sur quels points ? D’abord en s’octroyant un match référence. Pour l’heure, chacune des trois journées a délivré de nombreux points favorables sur lesquels se baser. Mais il manque encore cette partition aboutie de bout en bout. La réception du Stade français est-elle l’occasion idéale ? Les conditions seront en tout cas réunies. « Il faut se montrer plus appliqués et plus précis pour mieux gérer certains moments et gagner, notamment à l’extérieur », note Doussain. Car, en réalité, si cette formation doit encore mûrir et progresser, c’est sur cette faculté à convertir ses temps forts. « Là, il faut savoir enfoncer le clou, clame David Roumieu. Quand on a la balle de match, on doit tuer l’adversaire. » En somme, se révéler plus efficace et réaliste lorsque l’opportunit­é se présente pour se mettre tôt à l’abri, ce qui aurait dû être le cas face à Pau, ou marquer les esprits, ce qui aurait pu l’être à Toulon. « Il y a eu beaucoup de positif à Mayol mais on ne revient qu’avec un point et il y avait matière à faire mieux, explique Mola. Nous sommes parvenus à breaker (sic) plusieurs fois une défense quasi infranchis­sable pendant des années mais, quand on est capable de le faire, il faut mieux finir. Ce n’était pas des cadets B en face. Après trois journées, on ne sait pas ce que vont devenir le RCT et le Stade toulousain mais, quand la possibilit­é de battre un gros est là, il faut la prendre. » Pour ne plus vivre sur des regrets. Et continuer à grandir.

 ??  ?? Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany

Newspapers in French

Newspapers from France