Midi Olympique

BONNES PETITES SURPRISES

LES DEUX OUVREURS SUDISTES ONT PLUTÔT BIEN DÉBUTÉ LA SAISON. C’EST L’UNE DES BONNES NOUVELLES DE CE DÉBUT DE SAISON.

- Jean-Marcellin Buttin se méfiera de ses anciens partenaire­s. Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Simon Hickey et Tian Schoeman ne sont pas vraiment des vedettes intergalac­tiques. En tout cas, les deux ouvreurs ne l’étaient pas quand ils ont signé à l’UBB. Le premier, Néo-Zélandais, l’a fait discrèteme­nt en octobre 2015 en tant que joker médical de Pierre Bernard (aujourd’hui à Biarritz) ; le second, sud-africain, est arrivé à l’intersaiso­n, sans être salué par des hourras.

Après trois journées, le constat est nettement positif. Simon Hickey, petit par la taille (1,76m) a été très brillant contre Clermont et le Stade français. Il a amené le magnifique essai de Ducuing.

« On connaissai­t quand même son potentiel. L’an passé, il a eu des difficulté­s en fin de saison car il était tout simplement fatigué. Il est un produit de l’usine à numéro 10 néo-zélandais, garante de la vision du jeu et il a un super état d’esprit, ce qui n’est pas à négliger », estime Laurent Marti qui le fit prolonger dès la fin de son premier séjour (printemps 2016) malgré une obligation pour le joueur de respecter son contrat avec son équipe de NPC (Auckland). « On me dit parfois qu’il n’a pas un coup de pied très puissant. Je réponds, oui, mais il est très précis. »

SCHOEMAN DONNE DE L’AVANCE

Rory Teague confirme : « Simon est un leader de jeu et ça va encore s’améliorer car il parle de mieux en mieux français. Vos compatriot­es sont très heureux. Depuis le début de la saison, il a toujours choisi les bonnes options. »

En ce qui concerne, Tian Schoeman le bilan est plus difficile puisqu’il n’a joué que 59 minutes en trois matchs. Mais chaque fois, il a su faire avancer l’équipe clairement par un jeu au pied tactique efficace et profond. Il s’est même fendu d’un drop de plus de 40 mètres contre Paris. L’ancien joueur des Bulls est arrivé avec l’image d’une doublure forcément un peu cruelle, Laurent Marti ne le cache pas : « Oui, nous étions un peu dans l’inconnu avec lui. Nous l’avions choisi parce qu’il avait un gros coup de pied et qu’il était correct dans les autres secteurs. Mais nous nous étions quand même renseignés sur sa personnali­té. » Rory Teague a donné son satisfecit : « Il apprend chaque semaine, je trouve que contre le Stade Français, il a bien pris le rythme du Top 14. Le jeu est différent de celui qu’il pratiquait en Afrique du Sud, dans une équipe qui se reposait davantage sur ses avants. Son enthousias­me est irréprocha­ble. » Par rapport aux pronostics de l’intersaiso­n, le poste d’ouvreur est peut-être mieux pourvu qu’on ne l’aurait cru. Bonne nouvelle, le numéro 10 n’avait pas été un facteur de stabilité ces deux dernières saisons après l’expérience décevante de Ian Madigan et les départs précipités de Bernard et de Beauxis.

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Photo M. O. - D. P.

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