UNE SAISON À LANCER
PUNIS À LA ROCHELLE, LES AUVERGNATS PEINENT À LANCER LEUR EXERCICE 2017-2018. DANS LE VISEUR : DES COMPORTEMENTS DILETTANTES, À CORRIGER TRÈS VITE.
LPhoto M. O. - D. P. es jours n’ont pas apaisé grand-chose, les discussions du début de semaine non plus : Franck Azéma est toujours remonté après la prestation de ses hommes, samedi dernier à La Rochelle. Et plus encore de leurs comportements parfois dilettantes dans l’art subtil du combat. « Je ne vais raconter des saucisses : nous ne sommes pas devenus mauvais en deux mois, nous n’avons pas pu oublier notre rugby. En revanche, depuis le début, on oublie trop les raisons pour lesquelles on entre sur un terrain », poursuivait l’entraîneur auvergnat, cette semaine, dans le droit fil de sa conférence de presse d’après-match à La Rochelle.
À LA RECHERCHE D’UNE CAUSE COMMUNE
On le comprend (toujours) un peu. L’équipe qui était alignée à La Rochelle cumulée les talents et l’expérience, avait même franchement fière allure malgré la rotation. Mais il est difficile d’expliquer qu’un arrière du XV de France oublie un placement sur deux, qu’un troisième ligne titulaire lors de la dernière finale se fasse arracher trois ballons ou qu’une touche, qui ne compte que des internationaux dans son alignement, abandonne cinq munitions en route ? Difficilement justifiable.
Mais plus encore, c’est le manque d’esprit collectif Franck Azéma. Et ça ne date pas du match à La Rochelle. « Les mecs ne trichent pas à l’entraînement mais depuis le début, je ne sens pas d’esprit collectif qui nous anime, autour d’objectifs à court terme. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait une cause commune qui nous anime. C’est ce que je regrette. » Monter en puissance jusqu’à la Coupe d’Europe en est habituellement une. Cette fois, il faudra accélérer le mouvement.
Les discussions promises dans le huis clos de Marcel-Michelin ont bien eu lieu, afin de recadrer tout le monde. « Mais pour l’instant, ce ne sont que des mots. Pour l’instant, cette saison, j’entends beaucoup de mots et je vois peu d’actes. Nos deux matchs à l’extérieur le prouvent. j’attends de voir samedi, sans certitude. » Au-delà de son résultat, ce derby face à Brive vaudra le coup d’oeil, pour juger des comportements.
PARRA ET « VAHAA » DE RETOUR
Cette pression est celle de la manière, bien plus que celle du résultat. Après trois journées qui ne permettent aucun enseignement, les Clermontois pointent effectivement à la treizième place mais n’ont finalement fait que perdre deux matchs à l’extérieur. Pas d’accroc majeur, donc. Mais aucun joker dans sa main. Chez lui face à Brive, la victoire sera donc un strict minimum pour le champion en titre.
Pour s’en rapprocher, les Clermontois vont sortir de leur main quelques cartes majeures : au repos la semaine dernière, Nick Abendanon, Rémi Lamerat et Alivereti Raka seront de retour sur la pelouse ce samedi. En plus de quoi, il faudra apprécier deux retours notables : Morgan Parra, touché à un mollet en match amical face à Pau, fera sa première apparition en Top 14. Absent depuis la dernière finale de Coupe d’Europe, Sébastien Vahaamahina fera également son grand retour. Pas anodin, à un poste où Clermont était en souffrance depuis le début de la saison. Quand on sait l’impact de ces deux joueurs sur le collectif clermontois, spécialement par leurs qualités de leaders de combat, ces renforts seront précieux.