« Encore trop loin de nos standards »
SON PREMIER MATCH DE LA SAISON COÏNCIDE AVEC UNE SAINTE RACLEÉE INFLIGÉE AUX BRIVISITES. PARRA EST TOUJOURS LE TAULIER.
Cette démonstration face à Brive est-elle un soulagement, après la raclée de La Rochelle ?
Ce genre de match nous fait du bien, c’est sûr. Mais je refuse de m’emballer. L’important pour une équipe comme Clermont, c’est d’enchaîner.
Craignez-vous l’effet yo-yo ?
Jusqu’à présent, c’est ce qui nous coûte cher. Le Top 14 est ainsi fait. Que vous alliez chez un promu ou chez un cador, tous les matchs sont durs. Cela impose un certain niveau d’exigence. Il faut se battre chaque week-end, ne rien lâcher. Surtout pas comme on l’a fait la semaine dernière à La Rochelle. Quand il y a la place pour gagner, il ne faut pas la laisser passer. Quand c’est seulement un bonus qui est accessible, il faut le prendre et aussi savoir s’en contenter. Mais faire un non-match comme à La Rochelle, ce n’est pas acceptable. C’est ce qui me préoccupe.
On vous sent très mesuré après cette victoire, pourtant retentissante par l’ampleur du score…
Oui, on a vite basculé sur le Racing. Tout le monde est conscient de la valeur actuelle de Brive, sans leur manquer de respect. Mais la semaine prochaine, c’est un gros qui débarque chez nous. Le Racing est un club ambitieux, qui a réussi à gagner à Brive dans un contexte tendu. Dans le registre, on a déjà reçu Toulon il y a deux semaines. Et on a éprouvé de grosses difficultés contre le RCT. Tout le match, nous avons eu du mal à mettre notre rugby en place. Nous sommes encore très loin de ce qu’on a pu faire par le passé.
Au-delà du résultat, le contenu du match ne vous rassure-t-il pas ?
On a respecté l’équipe de Brive, c’est tout. Le score le montre. Désolé pour eux. L’an dernier, cette équipe était venue gagner chez nous. Ils nous avaient mis un bon « pet » à la tête et nous avons remis en question sur pas mal de nos certitudes. Cette année, nous étions plus méfiants. Donc on les a respectés. C’est comme cela qu’il faut analyser l’ampleur du score.
Globalement, vous attendiez-vous à un début de saison aussi timide de votre équipe ?
Non, pas vraiment. Tout le monde savait que cela allait être dur, avec le peu de temps de préparation et le statut de champion. Mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi poussif. Peut-être qu’on avait encore la tête au titre, qu’on se disait que cela allait être facile. Mais dans mon esprit, le point d’interrogation demeure après ce week-end. Il nous faut confirmer notre bon match. Si on prend cinquante points un week-end, qu’on en met soixante le weekend suivant et qu’on continue comme cela, en boucle, on a tout faux. On ne doit pas se contenter de si peu. Notre saison ne sera lancée que si on fait encore un bon match contre le Racing, la semaine prochaine.
Vous rejoignez le discours de Franck Azéma, qui affirme ne pas vouloir d’une réaction éphémère…
C’est la vérité. En ouverture, nous sommes très moyens à Bordeaux et on ne ramène aucun point. Contre Toulon, nous sommes dans la difficulté et les deux cartons jaunes nous sauvent. Et ensuite, on se démobilise et on en prend cinquante à La Rochelle. Ce n‘est pas acceptable pour un club comme Clermont. Il y a des standards à respecter et actuellement, nous en sommes trop loin. Il y a eu une réaction face à Brive, très bien. Ça nous fait avancer. Mais je nous trouve encore trop loin de nos standards. Il y a énormément de boulot.