Midi Olympique

UN MOINDRE MAL

MALMENÉ PAR LA VITESSE ET LA PUISSANCE ROCHELAISE, LE SUALG EST ALLÉ CHERCHER UN BONUS DÉFENSIF BÉNÉFIQUE.

- Par Enzo DIAZ

Elle n’a pas le goût de la victoire comme cela avait pu être le cas deux semaines auparavant lorsque les Agenais avaient laissé le piège se refermer sur le Racing. Elle pourrait même laisser naître des regrets car comme tout promu qui se respecte, engagé dans son opération maintien, Agen sait par expérience que chaque victoire à domicile et chaque défaite va compter au moment de faire le point au printemps prochain. Pourtant au moment de revenir sur l’opposition qui leur était proposée, les Lotet-Garonnais n’affichaien­t pas la mine des tristes jours. Contents donc ? Non, quand même pas. Le jeune pilier agenais Quentin Béthune qui reconnaiss­ait avoir souffert par moment en mêlée fermée face à un huit de devant de maousse costauds, «plus physique que le Racing » dira le talonneur Facundo Bosch, dressait le tableau : ?« non, nous ne sommes pas contents car nous voulions la victoire. Mais nous avons pu voir que nous pouvions rivaliser, un peu. Nous sommes déçus d’avoir perdu, ça c’est une certitude car tous les matchs à domicile nous les avons coché. Maintenant nous allons travailler sur tous ces défauts et détails qui n’ont pas été pour gagner ce genre de matchs.» De l’art de se remettre en question mais aussi de se satisfaire de de ne pas avoir sombré face à l’une des grosses écuries du championna­t et d’avoir récolté « un bon point, positif » comme le soulignait le patron des avants et entraîneur principal Mauricio Reggiardo. Car il aurait pu en être tout autrement au retour des vestiaires et d’un début de seconde mi-temps au cours duquel Agen a dû courber l’échine comme rarement.

TOLOT : « NOUS SOMMES UN GROUPE SOLIDAIRE »

Sevrés de ballons en raison de la stratégie rochelaise mise en place qui favorisait les relances, perturbés dans les rucks et en conquête (deux mêlées, deux touches perdues), pris dans l’axe, tout simplement « marqués physiqueme­nt par le premier acte » dixit Mauricio Reggiardo, les coéquipier­s de Loris Tolot ont puisé dans leurs ressources pour défendre leur pré carré. L’arrière, impuissant face à Murimuriva­lu en première mi-temps et auteur d’une jolie relance au cours du deuxième acte plaidait pour l’état d’esprit, à ressortir une nouvelle fois du côté des Bleu et Blanc : « nous perdions 20 à 9 et nous revenons dans le bonus défensif à la fin. Ils sont rapides, techniques, puissants. Ils nous ont plusieurs fois traversé, nous avons rivalisé, nous pouvons être fiers.» avant de rajouter : « nous sommes un groupe solidaire , nous savons que cela va être très dur toute la saison mais nous sommes prêts à souffrir toute la saison ensemble. Nous allons nous battre chaque minute que nous passerons sur le terrain.»

Et finalement, le coup ne passa pas si loin car Agen, moins pénalisé que son adversaire du jour, a eu l’occasion d’aller chercher la gagne en fin de match mais sur une pénaltouch­e le ballon glissa des doigts d’Antoine Miquel. « Cela aurait été un hold-up » confiait Mauricio Reggiardo après-coup, « satisfait d’avoir rivalisé face aux meilleurs.» À l’image de son talonneur argentin, le dynamique Facundo Bosch, une nouvelle fois très en vue dans le jeu courant, les Agenais progressen­t petit à petit pour « faire les choses simples correcteme­nt» . Et ils ne sont pas prêts de lâcher, qu’on se le dise.

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