DOUCHÉS COULÉS
LES CANTALIENS SE SONT SORTIS D’UN BIEN MAUVAIS PAS FACE À DES AUDOIS VALEUREUX.
Au sortir d’un match très difficile, c’est un gros ouf de soulagement poussé les Aurillacois. Ils se sont empêtrés dans une partie où les Narbonnais ont fait plus que les contrarier. Il faut dire qu’une pluie torrentielle s’est abattue sur Jean-Alric cinq minutes avant le coup d’envoi. Du coup, cela a certainement changé la donne côté stratégie. « Cette victoire, c’est le sentiment du devoir accompli, avouait Thierry Peuchlestrade dès la fin du match. On savait que ce serait difficile. Malgré le classement de Narbonne, on savait qu’on jouerait une équipe qui avait besoin de points et qui ne venait pas ici pour faire de la figuration. » Dans son plan de jeu, Narbonne avait choisi d’occuper le camp aurillacois, se servant parfaitement du pied de PierreAlexandre Dut ou d’Orlando Stott. Et quand dans le même temps, la première chandelle audoise accouche d’un en avant de Jack McPhee, puis que Maxime Petitjean manque sa première tentative au pied, c’est tout un stade qui a commencé à flipper.
Aurillac s’est fait peur d’autant « qu’il est très difficile de mettre du jeu en place vu les conditions », appuyait le coach. Effectivement, les rares envolées rugbystiques à se mettre sous la dent se sont évaporées dans des mains bien trop glissantes pour en assurer la pérennité. Le public a dû se contenter de combats rapprochés et de grandes mines tombées du ciel en même temps que la pluie. Du coup, d’autres vertus sont apparues.
LA TOUCHE À L’HONNEUR
« Nous avons répondu présent dans le combat. Nous avons surtout eu une grosse conquête aujourd’hui et un contre en touche extrêmement performant », se contentait Peuchlestrade. Un sentiment partagé par Romain Briatte, troisième ligne auteur du premier essai aurillacois. « On prend quatre points aujourd’hui et on est très contents. On se doutait que Narbonne aurait des ambitions ici. Il y a eu un gros combat ce soir, mais on a réussi à les contrer. »
Pour autant, le troisième ligne n’élude pas les difficultés rencontrées. « On s’est fait un petit peu peur en première mi-temps. On n’arrivait pas à mettre le jeu en place. On a réduit les passes en deuxième période avec plus de jeu au pied pour rester dans leur camp, même si on a encore eu du mal sur les vingt premières minutes. »
Un Stade aurillacois plus que contrarié, mais un Stade aurillacois vainqueur. Et c’est là l’essentiel. « On fait beaucoup de sacrifices pour que cela réussisse. Aujourd’hui, ce n’était pas du beau jeu. On est resté sur les bases, rucks, picks and go et cela a fonctionné, insistait Romain Briatte avant de conclure. Il nous reste un match le week-end prochain et il va vraiment falloir confirmer ce bloc en allant faire un gros match à Angoulême. »