Midi Olympique

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LES WALLABIES ONT RÉUSSI L’EXPLOIT DE METTRE LA MÊLÉE ARGENTINE AU SUPPLICE, C’EST SUFFISAMME­NT RARE POUR ETRE SIGNALÉ.

- Par Jacques BROQUET, correspond­ant

Les Wallabies ont remporté leur première victoire dans le Rugby Champioshi­p 2 017 à l’issue d’un match très contrasté. Les Australien­s, ont présenté deux visages : une première mi-temps amorphe, où ils furent sous la domination constante des Argentins, emmenés par une superbe troisième ligne (Matera, Desio, Lezana) et le jeu subtil de Landajo et Sanchez. Puis une deuxième mi-temps enlevée où ils firent plier la mêlée argentine et imposèrent un jeu ambitieux.

C’est dans les vestiaires australien­s que tout changea : les joueurs ont su se prendre en main sans que Michael Cheika, l’entraîneur impulsif des Wallabies, n’ait à pousser un coup de gueule. “Je n’ai pas dit grand-chose. En fait je n’ai rien eu à dire car les joueurs savaient exactement ce qui n’allait pas et ce qu’il fallait faire pour rectifier la situation. C’est une étape importante dans la croissance du groupe et de ses leaders.”

UNE MÊLÉE DOMINANTE

Métamorpho­sés, les Australien­s prirent le contrôle du match, agressant les Argentins sur toutes les phases de jeu : percussion­s, déblayages, rucks, mêlées, placages… Mais revenons sur la mêlée, phase ô combien sacrée dans le rugby argentin. Eh bien ce sont les Wallabies qui ont pris le dessus sans partage, au point de voir Pieretto recevoir un carton jaune suite aux fautes répétées à cinq mètres de sa ligne. Après la sortie face aux Springboks, le pack des Wallabies a sué sang et eau sous la conduite de Mario Ledesma pour rectifier le tir. Du coup, les Kepu, PolotaNau, Sio, et leurs remplaçant­s ont joué un rôle primordial dans la victoire finale.

MCMAHON LE DESTRUCTEU­R

Autre joueur clef de ce match, le troisième ligne Sean McMahon, placé malgré lui en numéro 8 alors que sa véritable place sur le flanc. Mais sa puissance de perforatio­n est phénoménal­e tout comme son travail de sape. En plus, il plaça une accélérati­on monumental­e en fin de match pour offrir l’essai de Phipps. Folau y est allé d’un nouveau double, présentant un danger constant par sa puissance et sa vitesse. Mais en une mitemps, les Wallabies ont encore prouvé qu’ils pouvaient se mettre au niveau des toutes meilleures nations du monde du rugby. Il faut seulement que cette équipe gagne au niveau de la constance dans l’effort : un match de rugby dure 80 minutes, pas 40…

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