Midi Olympique

L’APPEL DE LONDRES !

LUNDI PROCHAIN, BERNARD LAPORTE ET LES RESPONSABL­ES DE FRANCE 2023 PASSERONT LEUR GRAND ORAL FACE À WORLD RUGBY. UN DÉFI À LA HAUTEUR DES ENJEUX, PRÉPARÉ AVEC MINUTIE.

- Par Emmanuel MASSICARD emmanuel.massicard@midi-olympique.fr

C’est une grande première dans l’histoire de la Coupe du monde de rugby, une mise en scène 4 étoiles qui doit assurer la montée en puissance autour de l’événement jusqu’au 15 novembre prochain, date du vote qui désignera le pays hôte du Mondial 2023. Pour la première fois, donc, World Rugby a décidé de convier les différents candidats à un grand oral de présentati­on, dans le cadre somptueux du Royal garden hotel de Londres. Et, lundi prochain à 9h30 précises, c’est la délégation française qui ouvrira le bal des prétendant­s, juste avant l’Irlande et l’Afrique du Sud.

Chaque nation aura cinquante minutes pour tout dévoiler de ses atouts sportifs et de ses points forts économique­s : trente minutes pour convaincre lors d’un exposé et vingt minutes pour répondre aux questions des dirigeants de World Rugby, réunis en présence de l’ensemble des pays membres du comité directeur.

Côté français, le temps de parole sera partagé entre Laura Flessel (ministre des Sports), Bernard Laporte (président de la FFR), Claude Atcher (Directeur de la candidatur­e), Sébastien Chabal (ambassadeu­r de France 2023) et un invité surprise qui, selon nos informatio­ns, ne sera pas Dan Carter comme il fut longtemps évoqué. Quelques minutes auparavant, Emmanuel Macron, le président de la République, devrait apparaître sur les écrans géants pour confirmer le soutien de l’Etat au projet de la FFR. Il pourrait également être représenté par Edouard Philippe, le Premier ministre, ou Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics. Leur présence devrait être confirmée en début de semaine. Le premier acte de l’attributio­n du Mondial 2023 sera joué en début d’après-midi et il faudra ensuite attendre fin octobre pour connaître les recommanda­tions de World Rugby.

Par delà l’exposition médiatique et le suspense ainsi valorisés selon des codes qui ne sont pas étrangers à l’univers des Jeux Olympiques, voilà une manière pour World Rugby de jouer carte sur table. Tous les candidats sont logés à la même enseigne et pas un des votants ne pourra dire qu’il a souffert d’un manque d’informatio­ns avant de se prononcer. S’il faudra attendre le vote du 15 novembre (toujours à Londres), cet oral s’annonce décisif. C’est pourquoi la délégation française se prépare avec la plus grande minutie à ce rendez-vous ; les interventi­ons de Laporte, Atcher ou Chabal sont préparées avec un acteur, suivant les conseils d’un cabinet de communicat­ion spécialisé. La présentati­on initiale a été repensée, plus dynamique et plus construite. Chacun des orateurs aura un message à porter et un objectif à transmettr­e. Le mot clé : engagement. Une manière de signifier combien le projet français est ancré dans l’action et le concret, avec des joueurs qui seront valorisés d’un bout à l’autre de la compétitio­n (les 600 joueurs des 20 équipes seront invités, jusqu’à la cérémonie de clôture où ils défileront avant d’assister à la finale).

Rien ne sera laissé au hasard. Bernard Laporte et son équipe prendront l’Eurostar dimanche prochain en début de matinée, en compagnie de Tony Estanguet (coprésiden­t de la candidatur­e de Paris pour les JO de 2024), Frédéric Oudéa (directeur général de la Société Générale), Nathalie Bellon (directrice générale de Sodexo) ou Simon Gillham (dirigeant de Vivendi et président du club de Brive). En début d’après-midi, tous se rendront au Royal hotel garden pour une répétition générale avant de s’installer dans un hôtel voisin pour une drôle de veillée d’armes et d’ultimes échanges... Ce sera l’appel de Londres, où la France entend construire sa victoire !

 ?? (photo D.R.) ?? Bernard Laporte, ici aux côtés de Brett Gosper (directeur de World Rugby) en juin lors de la remise du dossier de candidatur­e français. La FFR s’appuie sur un projet solide, qui garantira des retombées économique­s inégalées à Word Rugby
(photo D.R.) Bernard Laporte, ici aux côtés de Brett Gosper (directeur de World Rugby) en juin lors de la remise du dossier de candidatur­e français. La FFR s’appuie sur un projet solide, qui garantira des retombées économique­s inégalées à Word Rugby

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