DÉCISION LE 15 NOVEMBRE
PRÉSENTÉS CE SAMEDI, LES DOSSIERS DES TROIS CANDIDATS SERONT TRANCHÉS PAR VOTE SEPT SEMAINES PLUS TARD. MODE D’EMPLOI ÉLECTIF.
Les Français ont bossé leur dossier, jusque dans les détails et les intervenants, pour certains secrets, qui monteront sur scène le 25 septembre pour appuyer le dossier #France2023. Avec quelle réussite ? Il faudra attendre le 15 novembre pour le savoir. C’est à cette date, à Londres, le lendemain du deuxième test-match des Bleus face à la Nouvelle-Zélande, que World Rugby dévoilera le résultat des scrutins qui se seront tenus dans la journée. Entre-temps, Rugby World Cup (l’organe de World Rugby en charge de l’organisation des Coupes du monde) aura transmis le 31 octobre sa recommandation, sur le dossier qui lui paraît le plus solide. Ce n’est qu’un avis consultatif mais, jusqu’ici dans l’histoire du rugby, il a toujours été suivi…
UN SCRUTIN POSSIBLEMENT EN DEUX TOURS
Le 15 novembre, ce sont donc 21 entités qui sont appelées à trancher entre les dossiers de la France, de l’Afrique du sud et de l’Irlande. Un processus de votes mêlant les grands électeurs et le suffrage direct. Explications :
Les dix pays considérés « majeurs » sur la planète rugby disposent initialement chacun de trois voix à répartir, en exclusivité sur un dossier ou en répartition entre les trois candidatures. Exception faite des trois pays candidats. Il reste donc 21 votes à attribuer, répartis entre sept votants (Angleterre, Argentine, Australie, Écosse, pays de Galles, Italie, Nouvelle-Zélande).
Quatre pays dits « mineurs » disposent d’une voix chacun (Canada,
États-Unis, Géorgie, Roumanie) à attribuer.
Les six confédérations mondiales disposent de deux voix chacune (Afrique, Océanie, Europe, Amérique du nord, Amérique du sud, Asie), tout comme le Japon, organisateur de la prochaine Coupe du monde 2 019.
Au total, ce sont donc 39 voix qui seront réparties entre les trois dossiers, au terme du premier tour (21+4+14). Si une majorité absolue se dégage (20 voix), le pays décroche l’organisation du Mondial 2 023 dès le premier tour. Si aucune nation n’obtient la majorité des votes, les deux nations qui arriveront en tête basculeront vers un second tour où 42 voix seront à répartir entre les deux dossiers restant (les 39 voix du premier tour, ainsi que les trois dévolues au pays éliminé au premier tour). Sur les tendances, les Français ne s’avancent pas à l’aveugle. Le travail de terrain entrepris par Bernard Laporte et Claude Atcher devrait déjà leur assurer les voix des confédérations Europe, Amérique du sud, Asie, Afrique, ainsi que celles de la Roumanie et de la Géorgie. L’Irlande, l’autre favori, compte, elle, sur la filière anglo-saxone (Nouvelle-Zélande, Angleterre, USA, Canada et Amérique du nord). Parmi les voix qui pourraient faire la décision, les votes de l’Italie, du Japon et de l’Écosse pèseront lourd dans la balance.