Midi Olympique

QUAND CHABAL PARLE...

SÉBASTIEN CHABAL DÉFEND AVEC FERVEUR LA CANDIDATUR­E FRANÇAISE. AVANT D’ENTRER EN SCÈNE, UNDI PROCHAIN, POUR LE GRAND ORAL LONDONIEN, L’ANCIEN TRICOLORE PRÉCISE SES AMBITIONS.

- Sébastien Chabal a mis sa notoriété au service de la candidatur­e française à l’organisati­on de la 10e Coupe du monde. Par David REYRAT dreyrat@lefigaro.fr

Dix ans se sont écoulés et il n’a pas oublié. L’engouement, la fête populaire. La Coupe du monde 2007 a aussi fait de lui le visage du rugby français. La star qui a dépassé le monde de l’ovale. Un souvenir inoubliabl­e. Une ambiance qui l’a marqué. « C’était incroyable pour nous les joueurs, se souvient Sébastien Chabal. On ne s’est pas rendu compte tout de suite de l’engouement car on était concentré sur l’objectif. Mais, à chaque fois qu’on sortait de Marcoussis, on s’apercevait que la France entière était à fond derrière nous. » C’est donc naturellem­ent qu’il a mis sa notoriété au service de la candidatur­e française à l’organisati­on de la 10e édition de la compétitio­n planétaire, en 2023. « Je suis là pour porter la bonne parole et apporter de la visibilité », résume l’ancien joueur, désormais reconverti dans les médias. Et, à chaque fois, son message est accueilli avec enthousias­me. « Tout le monde a vécu 2007 comme un très très bel événement, souligne le plus célèbre barbu de France. C’était un moment fantastiqu­e. Les villes, les partenaire­s, les supporters, tout le monde souhaite vraiment revivre de tels moments en 2023. » Chez les Anglo-Saxons qu’il croise, l’envie est la même. « Ils gardent un souvenir exceptionn­el de 2007. Notre pays sait recevoir et il possède des infrastruc­tures extraordin­aires. Tout est réuni pour que ce soit une réussite. »

DONNANT-DONNANT

La candidatur­e française multiplie ainsi les propositio­ns appréciées. Ainsi la possibilit­é donnée aux équipes de rester en France après leur éliminatio­n. « Je me souviens, en 2003 en Australie, comme c’était triste, pour elles mais aussi pour nous, de voir les équipes éliminées repartir aussitôt. Cette possibilit­é offerte aux joueurs d’aller jusqu’au bout de la compétitio­n, comme spectateur mais aussi pour s’imprégner de la culture française et d’aller au contact de notre rugby amateur, c’est donnant-donnant et c’est génial. Comme la possibilit­é d’accueillir des bénévoles étrangers. Ou encore la création de maison du rugby pour que chaque nation ait un endroit pour se retrouver. Sans oublier le rachat des droits télévisuel­s pour les offrir gratuiteme­nt aux petits pays émergents », énumère Sébastien Chabal.

UN NOUVEL ÉLAN

Une liesse populaire donc, avec plus de 450 000 supporters étrangers attendus. Des stades quasiment pleins. Une véritable manne pour l’économie du pays. Et, aussi, pour le rugby français. Un coup d’accélérate­ur bienvenu à l’heure où ce sport, entre affaires extrasport­ives et explosion des chocs, peine de plus en plus à séduire les néophytes. « Accueillir une Coupe du monde a un impact positif et immédiat sur le nombre de licenciés, souligne à raison l’ambassadeu­r de France 2023. Aujourd’hui, le rugby est un sport important mais pas encore un sport majeur. Il faut renforcer son implantati­on territoria­le, attirer de nouveaux pratiquant­s. »

Cela passera également par un beau parcours du XV de France. Et l’ancien Bleu (62 sélections de 2000 à 2011) se veut confiant, croit en un retour au premier plan. « Pour 2019, je pense que ce sera un peu juste. Mais les réformes qui sont en train d’être mis en place par la Fédération française vont dans le bon sens : moins de joueurs étrangers, revoir la formation des jeunes, la favoriser en mettant des éducateurs à dispositio­n des écoles de rugby partout en France… Après, ça prend du temps et je crains qu’on mange notre pain de noir encore quelques années. Mais si tout le monde tire dans le même sens, dans sept ou huit ans, ça paiera. Le rugby français reviendra à un très bon niveau. Je l’espère pour 2023. » Afin de briller à domicile.

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