SOUVENIRS RECORDS
DANS LE MÉMOIRE COLLECTIVE, L’ORGANISATION DU MONDIAL 2007 EN FRANCE DEMEURE UN VÉRITABLE SUCCÈS POPULAIRE, MÉDIATIQUE ET ÉCONOMIQUE.
Souvenez-vous, c’était en 2007, il y a dix ans. « C’est la Coupe du monde de tous les records », déclarait Claude Atcher, quelques temps après la victoire finale de l’Afrique du Sud face à l’Angleterre. La France venait d’organiser pour la première fois un Mondial de rugby sur son sol. Un véritable succès populaire, médiatique et économique. Tous les voyants verts s’affichaient en taille XXL. Durant près de deux mois, l’Hexagone fut alors ovale, sanctuarisant le barbu Sébastien Chabal en chouchou de la ménagère de moins de 50 ans. De quoi faire exploser le nombre de billets vendus (2,25 millions, soit 90 % de la capacité totale des stades sur l’ensemble de la compétition). Mais pas seulement... Les retransmissions télévisées des principaux match atteignirent des taux d’audience records. Un exemple ? TF1 réalisa sa meilleure audience de l’année avec la demi-finale France-Angleterre, qui rassembla plus de 18 millions de téléspectateurs. Au total, cette Coupe du monde fut suivie par près de 4 milliards de téléspectateurs cumulés. Ce qui plaça, à l’époque le Mondial de rugby au troisième rang sur l’échiquier des événements sportif mondiaux.
BÉNÉFICE JAMAIS VU
Le Comité d’organisation s’est lui aussi assuré de très belles recettes puisque le bénéfice net de la compétition dépassa les 113 millions d’euros. Encore un record pour l’époque. Au total, l’impact économique de cette sixième édition de la Coupe du monde fut évalué à 540 millions d’euros, dont plus de 85 % issus de l’activité touristique (dépenses des spectateurs en hébergement, nourriture, boissons, souvenirs…). Plus de 350 000 spectateurs étrangers furent recensés, sans aucun incident majeur en termes sanitaire ou de sécurité. Un beau satisfecit. La FFR, par-delà l’aspect financier, a aussi, pendant très longtemps, surfé sur la vague de cette réussite. Elle enregistra une hausse de 26% de ses effectif cette année-là, passant de 270 000 à 340 000 licenciés. Pour anticiper cette hausse, la Fédération finança 140 emplois, pour aider les clubs à encadrer les nouveaux arrivants. Du côté de la LNR, on releva lors des six premières journées de Top 14 une augmentation moyenne des affluences de 26 % (+ 20 % en Pro D2). Bref, il n’aura manqué à ce Mondial 2007 qu’un succès sportif...français.