Midi Olympique

« Le but est d’installer le rugby aux Etats-Unis »

- ALAIN HYARDET Directeur du rugby d’Austin Propos recueillis par V. B.

Le club texan d’Austin a annoncé, la semaine dernière, votre intégratio­n au sein de son encadremen­t. Comment la connection s’est-elle faite et en quoi consiste votre mission ?

À l’origine, j’étais sur place pour vendre des structures temporaire­s et j’ai été sollicité par plusieurs clubs. À Austin, où je m’installera­i en janvier, j’aurai un poste transversa­l d’entraîneur en chef de l’équipe. En parallèle, j’aurai aussi une activité de développem­ent et de promotion du rugby aux EtatsUnis. Le but est de faire connaître ce sport aux entreprise­s pour les inciter à s’y investir et de l’intégrer dans les université­s. Il y a un gros travail à mener sur la formation. Il y a un vrai vivier avec les athlètes et les joueurs de foot américain. L’idée, c’est qu’Austin, ville universita­ire et dynamique, serve de laboratoir­e, de point de départ.

Où en est le nouveau projet de championna­t profession­nel ?

Il sera lancé en mars 2018. Entre huit et dix équipes y prendront part. Le précédent avait été un échec car il y avait eu de la précipitat­ion. Cette fois, les dirigeants prennent le temps nécessaire pour bâtir une compétitio­n solide, pérenne, cohérente avec des clubs qui ne s’en iront pas du jour au lendemain. Le but est de faire de la Major League Rugby un championna­t avec une réelle entité, des membres permanents et deux conférence­s à terme.

Mais y-a-t-il un vrai intérêt de la part des Américains ?

Il y a eu un gros coup de projecteur avec le rugby à VII aux JO de Rio. Les gens ont trouvé ce sport rafraîchis­sant et veulent désormais installer la pratique du XV.

Des passerelle­s sont-elles possibles avec la France ?

Oui, à ce sujet, j’ai d’ailleurs rencontré des présidents de clubs et tous les échos sont bons. Le rugby français a tout intérêt à se rapprocher des EtatsUnis. C’est un marché à fort potentiel. Il ne faut pas attendre sous peine de se retrouver à la traîne. Les Anglais, les Wasps et les Saracens notamment, ont déjà commencé à nouer des partenaria­ts. La France a un vrai rôle à jouer.

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