Midi Olympique

DU BEAU ET DU BON

EN QUÊTE DE CONFIANCE, LE RCV A MARQUÉ UN GRAND COUP LORS DE LA 5e JOURNÉE : TERRASSER LE GRAND BAYONNE… MAIS COLOSSE AUX PIEDS D’ARGILE.

- Didier LE PALLEC

Toute la semaine qui a précédé ce rendez-vous, le RCV s’est interrogé sur ses capacités réelles à terrasser cette équipe de Bayonne, hier encore dans le Ghota rugbystiqu­e. Mais le groupe concocté par les deux cadres techniques du RCV a vite été rassuré. Trois essais en trente minutes, signés de la triplette fidjienne : Vosawai, Hickes et Lutumailag­i. Trois géants qui ont explosé à eux seuls la forteresse basque très, trop vite crevassée, après il est vrai un joli et surtout efficace travail de fond de l’ensemble du collectif. « Le bonheur est intense après une telle victoire. C’est une soirée pleine d’émotions qu’il faut savourer. Trente minutes excellente­s avec un groupe qui était dans l’avancée constammen­t, avec beaucoup de continuité. Tout était parfait, avec notamment une très bonne conquête, commentait JeanNoël Spitzer. 28-15, à la pause, rien n’était pourtant joué. Bayonne, de part et d’autre de la mi-temps a montré certaines facettes de ses qualités, notamment sur ses avancées à cinq mètres de la ligne, comme devant Dax. Là, Bayonne était très dangereux. »

BAISSE DE RÉGIME

Émoussé physiqueme­nt des efforts consentis pendant quarante minutes, le RCV baissa de pied pendant vingt minutes après la reprise. Mais Bayonne n’aura jamais su (ou pu) en profiter. « Nous avons retrouvé l’énergie dans les vingt dernières minutes pour revenir dans le match. Le coaching a aussi fait du bien, notamment celui de Carwyn Jones qui nous a amené de la mobilité, alors que la charnière nous a apporté de la fraîcheur », ajoutait le taulier vannetais. Le RCV mesurera vraiment la portée de sa performanc­e à l’aune des prochains résultats basques. « Bayonne a un formidable potentiel, mais semble ne l’exprimer qu’à cinq mètres de la ligne d’en-but. En fait, il ne faut pas les laisser s’approcher. » Ce bonheur, il transpirai­t aussi dans le verbe d’Étienne Delangle le deuxième ligne breton. « C’est le match de référence qui nous manquait. Bayonne reste un monument et gagner contre cette équipe est un sacré coup. Ce n’est pas seulement quatre points, mais bien autre chose. »

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Trois essais en trente minutes, les Vannetais se sont rassurés face à l’armada basque. Ici, Fréderic Hikes inscrit le troisième.
Photo Bruno Perrel Trois essais en trente minutes, les Vannetais se sont rassurés face à l’armada basque. Ici, Fréderic Hikes inscrit le troisième.

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