Midi Olympique

UN JOUR SANS FIN

COMME LORS DE SES DEUX PRÉCÉDENTE­S SORTIES À DOMICILE, LE FCG A LAISSÉ ÉCHAPPER EN DEUXIÈME PÉRIODE UN BONUS OFFENSIF QUI LUI TENDAIT LES BRAS. DE QUOI SE POSER QUELQUES QUESTIONS…

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Ce n’est pas que Dewald Senekal ou Stéphane Glas ressemblen­t, de près ou de loin, à Bill Murray. Le fait est que, comme dans « Un jour sans fin », les Isérois semblent bloqués dans une sorte de boucle temporelle lorsqu’ils évoluent au Stade des Alpes. Avec en guise de « jour de la marmotte » un scénario immuable : une première mi-temps plutôt maîtrisée, un bonus offensif en poche, puis une lente et inexorable baisse de niveau qui les condamne à de sueurs froides dans les arrêts de jeu… « C’est agaçant parce qu’on se dit qu’un jour, à force de jouer avec le feu, on va finir par se brûler », déplorait le centre Étienne Dussartre. Des progrès ? Il y en eut tout de même un puisque, lorsque la sirène retentit, les Alpins étaient certains de la victoire, et sont même cette fois parvenus à priver leur adversaire de bonus défensif. N’empêche que, toute bienveilla­nce à part, ce succès conservait un goût amer. « Avant chaque match, on se répète que nos adversaire­s doivent venir chez nous avec de la crainte, soufflait l’entraîneur de la défense

Cyril Villain. Et après chaque match, on constate les mêmes erreurs individuel­les et collective­s… Contre Massy, on avait aussi le bonus en main, on ne trouve pas une pénaltouch­e, et on prend la marée derrière. Même chose contre Béziers… » Alors, il ne s’agit pas du tout ici d’incriminer Adrien Latorre, auteur à deux reprises de l’erreur mentionnée, pas plus que n’importe quel autre joueur. En revanche, force est de constater que ces fins de match difficiles ne sauraient être dues au hasard. La jeunesse de l’équipe ? Elle compte pour partie, bien sûr, à l’image de certains choix de jeu discutable­s. « On joue aussi la moitié de la deuxième mi-temps à 14, rappelait David Mélé.

L’équipe doit encore s’arbitrer à l’arbitrage du Pro D2, très différent de celui que nous connaissio­ns jusqu’alors. »

LE RECRUTEMEN­T DE JACKMAN EN QUESTION ?

Certes. Toutefois, le noeud du problème semble plus sûrement résider dans un certain manque de fraîcheur de ses cadres… En effet, les Héguy, Taumalolo, Setephano ou Alexandre comptent déjà un temps de jeu considérab­le. Et il devient de plus en plus évident que le FCG pâtit pour l’heure du recrutemen­t réalisé par son ex-manager Bernard Jackman. Les Maïau, Nkinsi, Tuinukuafe, Swerling, Godener, Silafai-Leana et autres Kilioni n’entrant pour l’heure pas franchemen­t dans les plans, sans parler des débuts timides de Jasmin ou Latorre, ou des blessures de Visinia et Francis. Au vrai, parmi les recrues, seuls Dussartre, Gigashvili, Uys, Auzqui et Taufa (ces trois derniers ayant été récupérés au dernier moment par le staff actuel, le pilier géorgien ayant, quant à lui, été signé longtemps en amont par Fabrice Landreau) se sont installés régulièrem­ent dans la rotation.Trop peu pour que les Grenoblois ne le paient pas logiquemen­t à la fin de ce premier bloc… De quoi craindre pour le long terme dans l’optique d’une saison encore très longue ? L’infirmerie ayant le bon goût de ne pas être trop remplie et la jeunesse du FCG s’avérant largement au niveau, on se contentera pour l’heure d’espérer le contraire…

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Photo Jack Robert Les Grenoblois de Alaska Nikolasi Taufa continuent leur marche en avant. Après cinq journées, les voilà bien installés en haut de tableau, aux côtés des cadors perpignana­is et columérins.

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