Midi Olympique

« Le projet me correspond­ait »

- Propos recueillis par Gaël LECOEUR

Il est des aventures sportives qui se parent de fil d’or sans que cela ne soit vraiment prémédité : c’est le parcours vécu par Annaëlle Deshayes depuis 10 mois et sa première titularisa­tion en bleue face à l’Angleterre en novembre dernier. Après une coupe du monde réussie, elle revient sur cette saison accomplie, et explique les raisons qui l’ont poussé à quitter le top 8 pour le championna­t ArmelleAuc­lair.

Tout est allé très vite pour vous cette saison. Première sélection, Tournoi des 6 Nations, Coupe du monde, et apparition dans l’équipe type de la compétitio­n. Que pensez-vous de votre ascension ?

Oui c’est très rapide, et ça m’étonne encore (rires). Je pense que j’ai bien travaillé ces derniers mois, notamment techniquem­ent en mêlée fermée. Je me suis rapprochée de Gregoric Bouly (entraîneur au Rouen Normandie Rugby,

N.D.L.R.), qui a une vraie expérience du poste. Et physiqueme­nt, le préparateu­r physique de Rouen m’a aussi aidé à mieux aborder les grosses compétitio­ns. Maintenant, c’est à moi de rester au niveau.

Vous avez évolué longtemps en seconde ligne, et maintenant au poste de pilier. Quel est votre poste idéal ?

Je peux jouer là où on a besoin de moi. Le plus important c’est de jouer. Après bien sûr, au vu des derniers résultats, je pense que pilier ça me va pas mal.

Sentez-vous que votre statut au sein du groupe France a changé ?

Peut-être, j’ai plus confiance. Il faut que je continue à me donner les moyens de progresser encore. Je n’ai que 21 ans, je suis encore novice. Aujourd’hui, j’ai peut-être gagné du temps de jeu, mais quel que soit le coach, je dois être au maximum et travailler.

En changeant de club cet été, vous êtes restée en Armelle Auclair, passant de l’Ovalie Caennaise à l’ASRUC. Qu’est ce qui a motivé ce choix ?

Au départ, j’avais été contacté pour rejoindre Rennes, ce qui me permettait de rester en top 8. Je n’étais pas contre. Puis l’ASRUC m’a appelé pour me parler de leur projet, de la mise en place du centre de formation, de leur volonté de monter dans les deux ans. Je me suis dit qu’un projet jeune, pour moi, c’était idéal. Cela me correspond­ait. De plus, je me suis rapproché de ma famille (basé à Yvetot, N.D.L.R.). Donc j’ai dit banco.

Votre ex-capitaine à l’Ovalie Caennaise nous disait cet été, qu’elle ne pouvait pas expliquer votre départ autrement que par la raison de retrouver votre famille. C’était très important ?

Oui bien sûr, ça a joué, je ne le nie pas. Mais il n’y a pas que cela. Je suis resté six ans à l’Ovalie, et les dernières saisons ont été compliqués, avec beaucoup de changement­s d’entraîneur­s, et de départs de joueuses sans forcément qu’elles soient remplacées. Et le projet devenait moins clair. Il était donc temps de voir autre chose. Ce qui n’enlève rien à la reconnaiss­ance que j’ai pour ce club qui m’a tant apporté.

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