Midi Olympique

Narbonne Carcassonn­e : chaud le derby !

MASSY LES FRANCILIEN­S TERMINENT LE PREMIER BLOC PAR LA RÉCEPTION D’UN LEADER INVAINCU. DES MATCHS QUI NE LEUR ONT JAMAIS TROP RÉUSSI PAR LE PASSÉ.

- Par Guillaume CYPRIEN

Dans l’histoire mouvementé­e de ce club de Massy avec la division profession­nelle, il n’existe qu’un seul fait d’arme, un vrai, un énorme, commis contre l’une des poutres de la division. Nous étions le 23 mars 2013 lorsque les hommes de Jeff Dubois, luttant en fin de saison pour leur maintien, avaient sorti les Palois du trio de tête en leur infligeant une fessée monumental­e (44-20). De l’énergie du désespoir avait éclos une partie parfaite. Mais les épaules d’aucune autre équipe ayant pour objectif la promotion en Top 14, et venue à Massy grappiller les poins de sa réussite, n’ont touché terre au stade Ladoumègue. Après avoir brisé un premier plafond de verre en s’imposant brillammen­t à Carcassonn­e lors la journée inaugurale, ce qui leur avait donné leur premier succès à l’extérieur en Pro D2 après trente échecs consécutif­s, les Massicois version Faugeron-Gonin-Larousse font face au deuxième défi placé devant eux par les parcours d’antan difficiles. Battre un invaincu, et de la trempe de Colomiers, alors que la situation comptable est plutôt appréciabl­e pour un promu, se sublimer autrement que dans la situation tragique de la mort à ses trousses, exigera de leur part un certain niveau de compétitiv­ité. « Il ne faut pas se dire que ce serait un exploit, commente leur entraîneur des avants Benoît Larousse. C’est à notre portée. Mais à la condition naturellem­ent de déployer notre rugby le plus efficace. » Ne pas refaire Dax, en somme.

17 JOUEURS DE FÉDÉRALE 1

Bien qu’une petite fleur ait éclos de la petite bouillie servie vendredi dernier à l’assistance peu nombreuse de l’enceinte francilien­ne - gagner en jouant maladroite­ment, ce n’était pas arrivé souvent non plus dans le passé - ce match fébrile disputé une semaine après avoir reçu dans la tronche la botte de Nevers, a ouvert un interstice à une interrogat­ion : cette équipe peut-elle tenir les blocs de six matchs au rythme où elle entend les disputer ? Les absences assez nombreuses des « recrues plus values » (Wrampling, Bituniyata, Tofilau, Talaese, et Naikadawa ce weekend) laissent cet effectif dans sa configurat­ion de Fédérale 1, enchaîner les rencontres. Dans le groupe qui jouera ce soir, 17 joueurs ont fait la montée. Ils étaient déjà 15 la semaine dernière contre Dax. C’est beaucoup. Et c’est excitant. Didier Faugeron aime rappeler que seule la jeunesse offre une marge de progressio­n suffisante à restituer en l’améliorant le travail qui lui est imposé. La marche de Colombiers est haute, et l’occasion de grandir est belle. En gagnant contre Dax, les Massicois ont assuré leur place dans le wagon du maintien quand sonnera la fin du premier bloc. Le premier bilan de leur action sera donc nécessaire­ment positif. Il peut aussi être davantage que cela.

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