Midi Olympique

« Il n’y a pas de mensonge »

FACE AUX CRITIQUES, LE PRÉSIDENT DU MHR A D’ABORD RÉGLÉ SES COMPTES, AVANT DE RÉPONDRE AUX QUESTIONS DEMEURÉES SANS RÉPONSES.

- Propos recueillis par Emmanuel MASSICARD emmanuel.massicard@midi-olympique.fr

Que retenez-vous de vos échanges avec les présidents de clubs réunis lundi par l’UCPR ?

Beaucoup d’écoute attentive malgré l’animosité certaine de quelques-uns.

Y a-t-il une fracture entre vous ?

Je n’ai pas senti de fracture, toutefois, je dépareille c’est une certitude. Je vois un monde craintif, complaisan­t sur son passé, tournant le dos à son avenir au lieu d’explorer avec confiance et déterminat­ion les pistes de son indispensa­ble renouveau — notamment économique.

Un président nous disait lundi soir : « Mohed pose un constat parfois brillant, mais il donne la leçon à tout le monde et n’apporte pas de solutions pour faire avancer les choses. » Que préconisez-vous concrèteme­nt pour aider les autres clubs et le rugby français ?

J’ai beaucoup travaillé, pendant deux ans, sur le plan stratégiqu­e accepté par Paul Goze et initié par moi, qui a été adopté à l’unanimité dans une réunion, en présence de tous les présidents. Un budget de 3 millions d’euros, prélevé sur le reversemen­t aux clubs, a également été voté par ces mêmes présidents. Ce plan stratégiqu­e comporte une réelle vision pour le rugby profession­nel. Paul Goze l’a utilisé pour se faire réélire. Ainsi, ma mission et mon engagement visà-vis de Paul Goze se terminaien­t. Il appartenai­t ensuite à la LNR de poursuivre mais elle n’en a rien fait. Il est donc faux de dire que je n’aide pas les autres.

Respectez-vous le salary cap ? Il se dit que la masse salariale du MHR est proche des 16 millions d’euros, loin des 11,33 millions annoncés…

Je suis respectueu­x de toutes les règles : Code civil, code du commerce, Code pénal, Code du travail, code du sport et toutes les exigences de la LNR/FFR. Le reste est calomnieux.

Pourquoi avoir d’abord nié l’existence du contrat signé avec Bernard Laporte ?

J’avais expliqué à votre confrère du JDD que les relations entre Altrad et Laporte datent du début 2016, lorsque Laporte était entraîneur du RCT et qu’il avait annoncé qu’il arrêtait avec le RCT. Son profil et son parcours singulier nous intéressai­ent alors pour intervenir auprès du Comité exécutif du groupe Altrad. Laporte avait travaillé pour Altrad et il n’y avait pas de contrat. Au mois de juillet 2016, Laporte nous avait même donné son accord pour devenir entraîneur du MHR s’il n’avait pas le bonheur d’être élu à la présidence de la FFR.

Comprenez-vous que ce mensonge puisse interpelle­r et renforcer la suspicion autour du conflit d’intérêts ?

Il n’y a pas de mensonge, je viens de vous le dire.

Qu’est-ce qui vous fait rester dans le rugby ?

Vu les sommes que cela me coûte, ce n’est pas pour gagner de l’argent. C’est du mécénat, comme je l’ai présenté aux autres clubs lundi. Je veux donner un coup de main. Je crois en ce que je fais et je n’ai pas pour habitude de renier mes conviction­s. Enfin, je ne vais pas laisser tomber toutes les personnes qui m’entourent.

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